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Fin février, les Centers of Disease Control and Prevention américains mentionnaient que 72% des effets secondaires rapportés à l'agence concernaient des femmes, alors que celles-ci n'avaient reçu que 61% de toutes les doses administrées.(1) Les symptômes oscillaient entre une douleur à l'endroit de l'injection, de la fatigue, des maux de tête et de la fièvre. On peut imaginer que cela provient en partie du fait que les femmes rapportent plus facilement les effets secondaires, suggère la microbiologiste américaine Sabra Klein dans une interview donnée à MedPage Today.(2) Les femmes veillent souvent davantage à leur santé, ce qui peut expliquer une différence de comportement. Toutefois, la scientifique n'exclut pas que les femmes aient tout simplement davantage d'effets secondaires, car elles peuvent développer une réponse immunitaire plus forte suite à la vaccination. Des études ont montré que le système immunitaire féminin était plus efficace contre les agents pathogènes que celui des hommes. Un déséquilibre similaire peut se mettre en place lors de la vaccination. Cette différence est partiellement génétique, partiellement hormonale. Sur les deux chromosomes X de la femme, l'un est désactivé au hasard dans chaque cellule. Mais certains gènes échappent à cette désactivation, dont ceux responsables du fonctionnement du système immunitaire. Cet état de fait se voit encore renforcé par un facteur hormonal: les oestrogènes et la progestérone stimulent le système immunitaire, alors que la testostérone a, au contraire, un effet inhibiteur.