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Comment initier un traitement hormonal d'affirmation de genre? Et est-ce la tâche du généraliste? C'est tout l'enjeu du travail du Dr Maxence Ouafik (ULiège), qui s'est vu remettre le Prix du TFE de la SSMG des mains du Dr Alexandre Kheirallah (photo). "Ne retenez pas mon TFE en soi, même s'il est sympa, mais ce qu'il montre: on est capable de le faire en tant que généralistes, et ce n'est pas moins bien fait", rassure le lauréat, dont le TFE est accessible en ligne (sur https://orbi.uliege.be) vu le manque d'informations sur le sujet. " Vous y trouverez pas mal de recommandations pratiques si vous êtes face à un patient. Il n'y a jamais de bonnes raisons à rester ignorant quand on sait qu'on l'est sur un sujet", souligne le Dr Ouafik, " et c'est normal de l'être, puisqu'on n'est pas formé là-dessus dans notre cursus. Or les enjeux sont réels, et pour une population croissante". Engagé de longue date dans l'associatif autour des minorités sexuelles, le Dr Ouafik s'est au départ intéressé aux traitements hormonaux dans la transition médicale de genre pour aider deux patients. Il en suit désormais plus de 120, "patients qui manifestent une vraie volonté d'être suivis en médecine générale plutôt qu'à l'hôpital", poursuit le généraliste. "Ils viennent parfois de très loin pour me voir, ce qui n'est pas acceptable: chacun devrait trouver un médecin compétent plus près de soi, la médecine générale est une médecine de proximité." Le Liégeois planche sur des modules de formation qui devraient être accessibles début 2024.