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Les trois heureux gagnants sont le Vitrakvi®des laboratoires Bayer (Prix du Médicament), le Rezüm de Boston Scientific (Prix du Dispositif Médical) et enfin les médecins Martina Szpakoswka et Andy Chevigné du Luxembourg Institute of Health Department of Infection and Immunity (Prix de Pharmacologie). Vitrakvi® avec comme substance active larotrectinib, est indiqué en monothérapie pour le traitement des patients adultes et pédiatriques atteints des tumeurs solides présentant une fusion du gène NTRK, une maladie (très) rare en oncologie pour laquelle il existe un important besoin médical non satisfait.Vitrakvi®est un inhibiteur de TRK hautement ciblé et très sélectif avec un taux de réponse élevé, rapide et durable (le pourcentage de réponses est de 72%1). De plus, Vitrakvi®est le premier médicament pour lequel une indication "tumor agnostic", indépendamment de la location, a été approuvée par la Commission européenne sur base des résultats exceptionnels d'efficacité, de sécurité et de qualité de vie, qui sont nettement meilleurs par rapport aux traitements standards classiques. Vitrakvi®peut être considéré comme une percée importante dans le domaine de l'oncologie, un " game-changer" qui offre une valeur ajoutée thérapeutique par rapport aux traitements standards actuels. Rezüm est la plus récente thérapie mini-invasive de l'HBP qui évite les troubles de la fonction sexuelle 1 et qui peut être effectuée en hôpital de jour. Les données cliniques soutiennent l'approche centrée sur le patient des médecins pour traiter les patients masculins avec un volume de prostate entre 30 et 80 cm3. A l'aide de traitements contrôlés de neuf secondes, de la vapeur d'eau est injectée dans la zone de transition et le lobe médian de la prostate, faisant de Rezüm un traitement adapté à l'hôpital de jour.Comme la vapeur injectée par Rezüm, reste dans la zone de transition 2, une apoptose cellulaire se produit conduisant à une amélioration significative des symptômes en trois mois. De plus, l'étude randomisée contrôlée sur cinq ans de Rezüm ne montre aucune perturbation de la fonction sexuelle et un taux de retraitement chirurgical de seulement 4,4% 3. Les travaux de Martyna Szpakowska et Andy Chevigné se concentrent sur l'étude des récepteurs atypiques de chimiokines (ACKRs). Ces récepteurs se lient à de petites cytokines capables d'induire la migration des cellules et ont récemment émergé comme des cibles thérapeutiques très intéressantes. Les ACKRs font partie de la superfamille des récepteurs couplés aux protéines G (GPCRs) mais sont incapables de transmettre un signal intracellulaire. Ils jouent néanmoins un rôle important dans le contrôle de différents processus physiologiques et pathologiques tels que l'inflammation ou le développement de différents types de cancers et de métastases en séquestrant les chimiokines et régulant leur disponibilité pour les récepteurs classiques. Ces recherches ont permis de mieux comprendre le mécanisme de reconnaissance des ACKRs, d'identifier de nouveaux ligands et de nouvelles fonctions pour ces récepteurs mais aussi de développer des outils et des modulateurs pharmacologiques afin de mieux étudier cette famille de récepteurs.