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Een recherchant un éventuel impact de l'existence de tels symptômes respiratoires chez des personnes sans affection broncho-pulmonaire connue et dont la fonction pulmonaire était préservée, l'équipe danoise a voulu vérifier le bien fondé de cette attitude. Les investigateurs ont utilisé les données de 108.246 sujets adultes inclus dans une étude de cohorte de population danoise. Les symptômes pris en compte étaient la dyspnée, l'hypersécrétion chronique de mucus, la respiration sifflante et la toux. La fonction pulmonaire était considérée comme préservée en cas de ratio VEMS/CVF ? 0,70 et la recherche a porté sur les hospitalisations pour raisons respiratoires, les pneumonies et les décès (d'origine respiratoire et toutes causes) répertoriés entre 2003 et 2018.Au total, les investigateurs ont relevé 1.037 hospitalisations pour exacerbation de maladies respiratoires, 5.743 hospitalisations pour pneumonie et 8.750 décès, dont 463 dus à une atteinte respiratoire.Par rapport aux 52.999 personnes à fonction respiratoire conservée sans symptômes respiratoires, l'analyse multivariée indique des rapports de risque (HR [IC 95%]) ajustés systématiquement plus élevés pour les 30.890 personnes à fonction respiratoire conservée présentant les symptômes respiratoires d'intérêt :hospitalisations pour exacerbation de maladie respiratoire HR 1,62 [1,20-2,18],hospitalisations pour pneumonie HR1,26 [1,17-1,37],mortalité respiratoire HR1,59 [1,22-2,06]mortalité toutes causes confondues 1,19 [1,13-1,25]Des résultats qui indiquent donc que les symptômes respiratoires fréquemment rencontrés en pratique courante ne sont pas sans impact pronostique, même si la fonction pulmonaire est préservée.