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"En tenant compte d'une petite marge d'erreur, on peut dire avec 95% de certitude que dans les cinq prochaines années, le nombre de postes vacants d'anesthésistes dans les hôpitaux se situera [en Flandre] entre 176 et 182", calcule le Dr Dirk Himpe, ancien chef du département d'anesthésie et de réanimation du ZNA (hôpital d'Anvers). Mais en dépit de 353 plans de stage déposés en Flandre par des anesthésistes en formation, seuls la moitié d'entre eux trouveront une place libre dans les hôpitaux. En Belgique francophone, 341 plans de formation ont été soumis par des anesthésistes. On s'attend à ce que 149 postes deviennent vacants au cours des cinq prochaines années, bien que l'incertitude quant à la validité de ce chiffre est beaucoup plus grande qu'en Flandre. Toutefois, ces chiffres ont été collectés en plein milieu de la pandémie Covid-19, et à un moment particulier de grande incertitude pour les anesthésistes. La nomenclature est en cours de réforme, les hôpitaux se regroupent en réseaux, et les effets de l'introduction des "soins à basse variabilité" ne sont pas encore bien connus. Le Dr Gilbert Bejjani, anesthésiste au Chirec et secrétaire général de l'Absym, n'est pas inquiet quant au taux d'emploi de sa spécialité. Selon lui, le problème est plutôt lié à une rémunération juste et un environnement de travail qui protège du burnout et même du suicide, phénomène non-négligeable dans cette spécialité.