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Conscients de la gravité de la situation, les députés David Weytsman, Alexia Bertrand et David Leisterh ont déposé en février une proposition de résolution "visant à instaurer d'urgence un plan stratégique " santé mentale" à Bruxelles." Ils reconnaissent qu'il existe déjà une offre de soins à Bruxelles mais constatent que les personnes en souffrance ne savent pas toujours à qui s'adresser ou que, par exemple, les jeunes ou les indépendants, hésitent à demander de l'aide de peur d'être stigmatisés. David Weytsman estime que les autorités doivent communiquer de façon spécifique vers ces groupes cibles. La résolution rédigée par les députés s'appuie sur de nombreux témoignages d'acteurs de la santé mentale et d'organisations représentatives, sur des discussions au sein du Parlement bruxellois et sur plusieurs rapports et enquêtes consacrés à la santé mentale. Les trois députés, qui sont dans l'opposition, aimeraient que le gouvernement bruxellois prennent la problématique à bras- le-corps, si possible encore avant la fin du mois de juin, qui ouvre la période de pause des travaux parlementaires. Le ministre de la Santé bruxellois devrait proposer à la rentrée plusieurs actions en santé mentale. Peut-on attendre jusque-là? Celles-ci dépendent encore des discussions budgétaires, des mesures de soutien du Fédéral et de l'avancement du plan de relance. Pour le MR, "il faut faire de la santé mentale une cause nationale". C'est ce que les députés du parti réformateur défendent depuis des mois dans les différentes assemblées du pays. Après avoir consulté une vingtaine d'experts et d'associations spécialisés, le MR a d'ailleurs formulé un plan d'action autour de la santé mentale. Interpellé par David Weytsman en Commission santé le 29 avril, le ministre Alain Maron (Ecolo) a souligné que la Commission communautaire commune subsidie déjà de manière récurrente plus d'une vingtaine de projets qui visent globalement à améliorer le développement et l'accessibilité des soins de santé mentale à Bruxelles. "Dans le cadre du plan de relance et de redéploiement, huit projets supplémentaires relatifs à la création et au renforcement de lieux de liens et de dynamique d'accueil bas seuil en santé mentale, ainsi que des projets développant la mobilité des soins en santé mentale ont été financés. À cela s'ajoute une mesure de renforcement de la coordination des soins avec les quatre antennes régionales de la réforme Psy107, ainsi que le renforcement des soins psychiatriques pour personnes séjournant à domicile (Spad) qui ont à la fois une fonction de mobilité clinique et de soutien de deuxième ligne", a précisé le ministre bruxellois de la Santé.