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Va-t-il changer de cap ? De quels experts va-t-il s'entourer ? Son Cabinet sera-t-il compétent et équilibré ? Il est encore trop tôt pour répondre à ces questions. Les grands axes de la politique de santé du gouvernement ont été tracés par les négociateurs des sept partis de la Vivaldi (lire en page 8). Le retour de Frank Vandenbroucke (65 ans) aux Affaires sociales et son arrivée à la Santé publique ont été la surprise du jeune chef du SP.A, Conner Rousseau. Les médecins actifs au début des années 2000 (durant la période allant de juillet 1999 à juin 2003) connaissent Frank Vandenbroucke. Ils s'en souviennent, en bien et en mal. À l'époque, il a mené à bien des projets ambitieux : création du Maximum à facturer, du KCE et du Service d'évaluation et contrôle médicaux, régulation musclée de la kinésithérapie, assainissement des finances de l'assurance-maladie... Comme ministre des Affaires sociales et des Pensions, secondé par Magda Aelvoet, en charge de la Santé publique, il est régulièrement entré en conflit avec les associations de médecins. On se souvient de quelques manifestations de mécontentement de la part du corps médical. Frank Vandenbroucke a la réputation d'un homme de dossier, travailleur, ouvert à la contradiction... C'est un homme politique expérimenté. Marius Gilbert (dans Le Soir du 3 octobre) souligne qu'il n'a pas de méfiance envers le monde politique. " On peut espérer qu'il sera à l'écoute et apportera une nouvelle impulsion. Les attentes sont grandes car Maggie De Block a été absente alors qu'on vivait la plus grave crise sanitaire de tous les temps. "Suite à l'augmentation ces dernières semaines du nombre de cas de Covid-19, des hospitalisations et de la prise en charge aux soins intensifs, tout le monde attend des gestes forts et appropriés de la part du nouveau ministre. La pression est forte sur ses épaules. Mais le temps presse, Frank Vandenbroucke et le nouveau gouvernement devront réagir vite et efficacement.