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Pour étudier l'effet de l'exercice physique sur le risque d'une issue grave liée au Covid-19, des chercheurs américains ont identifié 48.440 adultes ayant reçu un diagnostic de la maladie entre le 1er janvier 2020 et 21 octobre 2020. Ils avaient un âge médian de 47 ans, près de deux-tiers étaient des femmes (61,9%) et l'échantillon reflétait la composition raciale diversifiée de la population du sud de la Californie. Tous ont dû déclarer leur activité physique au cours des deux années précédentes et ont eu au moins trois mesures des signes vitaux à l'exercice entre le 19 mars 2018 et le 18 mars 2020 lors de visites à des cliniques ambulatoires. Pour obtenir la mesure, on demande à chaque patient combien de jours par semaine il pratique un exercice modéré à intense et, en moyenne, combien de minutes il y consacre. Les sujets qui ont pratiqué au moins 150 minutes de sport d'intensité modérée par semaine ont été classés dans le groupe des actifs (6,4%), ceux qui ont fait 10 à 149 minutes par semaine dans celui des modérément actifs (79,2%), et ceux qui ont déclaré moins de 10 minutes hebdomadaires dans celui des inactifs (14,4%). Parmi tous les patients Covid-19, 8,6% ont été hospitalisés, 2,4% admis aux soins intensifs et 1,6% décédés. Les résultats de l'étude sont édifiants. Le fait d'être constamment inactif multiplie le risque d'hospitalisation par 2,26, celui de l'admission aux soins intensifs par 1,73 et celui de décès par 2,49 comparativement aux patients qui respectent systématiquement les directives de l'OMS. Même par rapport aux personnes modérément actives, les inactifs sont pénalisés, avec un risque multiplié par 1,20 d'être hospitalisé, par 1,10 d'entrer en réanimation, et par 1,32 d'en décéder. Les résultats suggèrent que l'activité physique, quelle que soit la quantité, fournit une forte protection contre l'hospitalisation, l'admission aux soins intensifs et la mort chez les patients infectés par le coronavirus. Les auteurs recommandent que les efforts visant à promouvoir l'activité physique soient priorisés par les agences de santé publique et intégrés aux soins médicaux de routine.