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"Deux choses comptent pour moi : les patients ne doivent pas supporter le coût de l'équipement de protection, mais nos prestataires de soins non plus ne peuvent pas en être dupes ", confie Maggie De Block. Afin de soigner les patients dans les conditions les plus sûres, les professionnels de la santé ont actuellement besoin de beaucoup plus de matériel de protection que d'habitude. Depuis le début de la crise, l'administration distribue des moyens de protection gratuits aux prestataires de soins, et continue aujourd'hui encore. Mais certains prestataires de soins réalisent encore des dépenses supplémentaires afin de se protéger eux-mêmes et de protéger leurs patients. Pour la ministre, ces frais supplémentaires ne peuvent pas être répercutés sur le patient. Le gouvernement a donc élaboré une mesure qui interdit explicitement les suppléments pour le matériel de protection pendant cette crise. Aucun professionnel de la santé ne peut facturer à son patient un 'supplément corona'. Cela vaut tant pour les prestataires de soins conventionnés que les prestataires déconventionnés. L'interdiction entre en vigueur avec effet rétroactif à partir du 4 mai, date à laquelle les soins non essentiels ont pu redémarrer. " Cette crise a des conséquences dans presque tous les domaines. Mais l'accessibilité aux soins ne peut absolument pas être menacée ", continue Maggie De Block . " En instaurant une interdiction générale de facturer des 'suppléments corona', nous veillons à ce qu'aucun patient ne doive supporter le coût de l'équipement de protection de son prestataire de soins. En même temps, il est important que nos professionnels de la santé n'en soient pas dupes non plus. C'est pourquoi nous développons un système avec nos administrations et le secteur pour compenser de la manière la plus équitable possible les dépenses supplémentaires des prestataires de soins pendant cette crise. Une lettre à ce sujet a été envoyée hier (le 14 mai, ndlr) aux prestataires de soins. " La mesure est reprise dans un arrêté royal portant sur la continuité des soins pendant la crise du corona qui sera rapidement publiée au Moniteur belge. Le système de compensation pour les prestataires de soins, dès qu'il sera prêt, entrera également en vigueur avec effet rétroactif à partir du 4 mai. Les patients à qui un 'supplément corona' a été facturé peuvent le récupérer en s'adressant directement à leur prestataire de soins ou avec le soutien de leur mutualité.