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Il y a cinq ans, jour pour jour, on ne savait pas que le monde allait se refermer. Mais aujourd'hui, comment oublier ces mois d'isolement, cette inquiétude relative à la progression du virus, ou encore ces incessants débats d'experts sur l'efficacité du vaccin? Cinq ans après, quelles leçons avons-nous tirées de la pandémie? Le journal du Médecin fait le bilan dans un dossier qui paraîtra sur cinq éditions. Premier invité et non des moindres: Pedro Facon, le Monsieur corona, ou plus exactement le commissaire covid, qui revient sur son expérience à ce poste (lire pages 12-13). 2019, c'était hier. Et pourtant, dieu que le monde a changé en ce laps de temps! Aujourd'hui, la Belgique semble mieux préparée à faire face à une potentielle crise - les experts me contrediront peut-être. Ce qui est avéré, c'est qu'en cinq ans, on nous a rebattu les oreilles avec la résilience du système (lire encore pages 8-9). On a même vu de nouveaux concepts naître, à l'instar de l'antifragilité. On peut encore citer le concept de One Health, One World, qui fait son chemin, même si ce dernier paraît semé d'embûches à l'ère des empires renaissants. Reste que - et vous êtes les mieux placés pour le savoir - le personnel soignant est exsangue. Ce qui fait craindre à certains le pire. Mais ce n'est pas l'avis de tous. Quelque chose a changé. De plus en plus, les médecins sont conscients qu'ils doivent faire avec les moyens - financiers et humains - du bord. C'est vrai aujourd'hui, et cela le sera encore plus demain. Les voix s'élèvent aujourd'hui non pas pour plus de moyens, mais pour une répartition efficace des moyens. Et, enfin, mettre à profit les avancées technologiques qui ont fait leurs preuves. La tâche sera lourde pour le prochain ministre fédéral de la Santé. Mais il sait déjà ce qu'il doit faire.