"D' accord, je n'ai traité que quinze patients avec suspicion de Covid-19. Mais ils vont tous bien et, pour moi, c'est l'essentiel. Le protocole que nous avons établi entre nous aurait dû rester discret, pour praticiens uniquement. L'idée n'a jamais été d'ériger cela en modèle, encore moins en recette miracle ni essai clinique. Ce n'est jamais qu'une solution de bons sens pour un médecin qui connaît sa patientèle et qui la soigne depuis 26 ans. " Le Dr Olivia Vansteenberghe, généraliste à Wormhout, dans le Nord (France), n'avait aucune envie de voir la lumière des médias survoler son cabinet. Et pourtant, depuis quelques jours, davantage de journalistes que de patients font chauffer son téléphone. Avec deux autres médecins, généralistes à Morhange et à Créhange en Moselle, ils ont décidé de traiter leurs patients à suspicion de Covid-19 avec un mélange de leur cru. " On s'est demandé si l'azithromycine ne pourrait pas être la base du traitement ", explique Denis Gastaldi à Aujourd'hui en France. " D'autant qu'on s'aperçoit que l'hydroxychloroquine (NDLR : prônée par le professeur Raoult) n'est pas si miraculeuse que ça. L'azithromycine a l'avantage d'être un antibiotique, mais d'avoir aussi une action sur les virus et une activité anti-inflammatoire sur le tissu fonctionnel des poumons. "

Le Dr Gastaldi, lui-même touché par le Covid-19, s'est autoprescrit son protocole.

" Je refuse le diagnostic téléphonique "

Et de poursuivre : " On a réfléchi sur ce qui pouvait augmenter l'effet de ce médicament. Le zinc est très efficace pour cela. On ajoute deux gélules d'Effizinc dans le protocole. Toujours de manière empirique, on a ajouté du montelukast, utilisé chez les personnes asthmatiques, pour son rôle d'anti-inflammatoire sur les tissus interstitiels pulmonaires. Chez les formes sévères, on ajoute de l'héparine à faible dose, pour prévenir les thromboses, les phlébites et les embolies pulmonaires, fréquentes avec le coronavirus. Une des conditions sine qua non, c'est de démarrer ce traitement dès les premiers symptômes, pas d'attendre d'être en réanimation. "

Le Dr Olivia Vansteenberghe s'explique : " Sincèrement, je ne pouvais pas dire à mes patients après les avoir reçus en consultation par téléphone, restez chez vous, prenez du paracétamol et quand vous commencez à éprouver des difficultés respiratoires, formez le 15 (NDLR : numéro d'urgence médicale en France) et attendez les secours qui vous emmèneront à l'hôpital, où vous mourrez peut-être parce que la maladie aura progressé. Mes patients, je les connais, je les reçois, je les ausculte, j'écoute leurs poumons en vrai et puis je fais mon diagnostic. Je refuse le diagnostic par téléphone. Je connais les risques et je les assume. Je veux être là quand les symptômes commencent, quand il est encore temps d'agir avec des médicaments simples, sans risques majeurs. Et tous ceux que j'ai traités vont bien. Et quand ils sont depuis deux semaines allongés dans un lit, on rajoute une injection quotidienne d'un anticoagulant, l'héparine, à 'dose préventive', afin de juguler les complications de type phlébite et embolie pulmonaire. Car rien n'a été prôné officiellement pour prendre ce risque en compte, ce qui est inimaginable. Or, on trouve pour l'instant des patients jeunes, la cinquantaine, morts la nuit dans leur lit. Ils sont morts d'une embolie. Traiter avec un anticoagulant quelqu'un qui va passer trois semaines allongé dans un lit, c'est le b.a.-ba de la médecine. Surtout quand vous savez que le patient est âgé, obèse et fumeur ."

Donner un antibiotique contre un virus ?

Donner un antibiotique contre un virus ? " Je connais bien les surinfections pulmonaires et ceci en est une. Cet antibiotique-là les combat adéquatement. Et le zinc est un bon antiviral. De la chance ? Peut-être. Je sais qu'on ne peut pas tirer de conclusions scientifiques de notre expérience. Notez quand même que depuis le 14 avril, les hôpitaux de Paris, à qui nous avions fait remonter notre expérience, lancent une vraie étude clinique, mais sur les professionnels de santé volontaires, avec trois bras, un placebo, un azithromycine seul et un avec l'hydroxychloroquine seule. Mais ce sera pour tester l'effet préventif. Je sais que certains sont fâchés depuis la divulgation de nos pratiques, mais moi, la seule chose que j'essaie de faire, c'est de sauver la peau de mes patients. "

Son confrère et compère Gastaldi a lui-même été touché par le Covid-19, comme l'a confirmé un test sérologique. Il s'est autoprescrit son protocole. " Je n'étais pas bien le vendredi et le lundi, je travaillais. Ce n'est peut-être pas dû au traitement, mais c'est le retour que me font presque tous les patients à qui je l'applique : au bout de trois jours, ils me disent qu'ils sont bien. ". Contrairement à l'hydroxychloroquine, dont des effets cardiaques sont rapportés, le médecin se montre rassurant sur le protocole expérimenté et espère qu'il se développera dans la communauté médicale : " L'azithromycine est largement prescrite tous les hivers chez les enfants et les adultes, sans effets secondaires. Il n'y a aucune raison de s'en priver dès les premiers symptômes. Ce serait formidable de sauver des vies ! "

A vrai dire, ce trio n'est pas si isolé que cela. Sans doute de nombreux généralistes procèdent-ils de la même manière. Mais en restant discrets. Ainsi, le Dr Sabine Paliard-Franco, en Isère, donne aux patients des antibiotiques de la famille des macrolides associés ou non à une céphalosporine de 3e génération (C3G). " Pour toutes les formes sévères et variées de pneumopathies sur des sujets à risque (diabète, obésité, âge avancé, troubles cognitifs, terrain cardio vasculaire ou cancer...) j'ai prescrit dans un premier temps de la rocéphine injectable 1 à 2 g/jour selon la corpulence, ce qui a rapidement fait chuter la fièvre et amélioré certains symptômes respiratoires chez les patients. Cependant, malgré ce traitement à large spectre, il demeurait souvent une dyspnée avec état inflammatoire des bronches et du rhinopharynx, une sibilance, une oppression thoracique, ou des glaires épaisses et douloureuses dans les voies aériennes supérieures et inférieures ", écrit-elle dans un rapport publié sur un site associatif médical... qui l'a dépublié depuis.

" Ils rajoutent de l'incertitude à l'incertitude "

Audacieux, ce protocole ? En tout cas, il attire plutôt le scepticisme, voire les remontrances. Ainsi, le médecin-référent de France 2 Damien Mascret, qui, le 15 avril, estimait qu'il s'agissait là " d'une étude clinique faite en dehors des règles et que ces médecins agissaient à leurs risques et périls, sous leur propre responsabilité ". Le Dr Frédéric Frippiat, du service de maladies infectieuses et médecine interne générale du CHU de Liège, ne cache pas son irritation : " C'est comme trop de choses en ce moment : du vent, du vent, du vent ; ceci n'est pas de la science. Comment ont-ils posé le diagnostic de Covid-19? Ils font un cocktail, agitez le tout et... miracle, on trouve que ça marche, pour une pathologie qui guérit spontanément dans 85 % des cas... Tout cela est proche de l'approche du Lyme chronique : un cocktail (basé sur très peu de science), beaucoup de patients (sans précision) et des résultats sous forme de "ça marche". Au mieux, c'est gentil, au pire, c'est n'importe quoi. Le problème c'est qu'ils sont convaincus qu'ils font de la science. Actuellement l'irrationnel domine. Ce faisant, au lieu d'apporter quelque chose de probant, ils rajoutent de l'incertitude à l'incertitude ".

Pour Stéphane De Wit, chef du département des maladies infectieuses de l'hôpital de référence St-Pierre (ULB), " malheureusement de telles expériences, pour louables qu'elles soient, ne permettent en rien de juger de l'efficacité d'un traitement ; rappelons-nous que l'immense majorité des cas guérissent spontanément ". Dans le même service, le Dr Charlotte Martin : " Pourquoi pas... Contrairement à l'hydroxychloroquine dans certains cas, au moins ce n'est pas trop toxique. Mais bonjour les résistances aux antibiotiques après... Je peux comprendre que cela soit insupportable de se sentir impuissant. Mais les données générées ont malheureusement dans ce contexte, très peu de valeur. A tester dans une étude randomisée ! " " A prendre avec des pincettes ! " pour le Dr Lucien Bodson, chef de clinique honoraire Urgences et coordinateur du plan d'urgence hospitalier du CHU de Liège. " L'effet anti "tornades cytokinique" des macrolides et donc de l'azithromycine est bien connu. Dans les protocoles classiques, on l'administre brièvement... Mais cela pourrait être plus long de fait. Pas mal de médicaments sont en tests. Ce qui manque ce sont précisément des études contrôlées pour y voir plus clair. A voir avec beaucoup de recul ", jauge le Pr Jean-Luc Gala, spécialiste des maladies infectieuses à l'UCLouvain. Même constat pour le professeur Yves Van Laethem, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital St-Pierre (ULB) : " De l'héparine à bas poids moléculaire, c'est une bonne idée. On constate de 20 à 30% de thromboses veineuses profondes ou d'embolies pulmonaires ; les patients hospitalisés la reçoivent quasi systématiquement. Le zinc, on n'en sait rien. En tout cas, ce n'est pas insensé, quitte à choisir un oligoélément... Certaines données, dans d'autres domaines de l'infectiologie, montreraient un impact positif. Quant à l'azithromycine, elle a une activité immunomodulatrice bien connue, elle est anti inflammatoire, elle est utilisée contre la mucoviscidose et parfois dans la BPCO avec exacerbations multiples. Mais quelle est sa réelle activité sur le virus ? On reste dans l'expectative ".

"D' accord, je n'ai traité que quinze patients avec suspicion de Covid-19. Mais ils vont tous bien et, pour moi, c'est l'essentiel. Le protocole que nous avons établi entre nous aurait dû rester discret, pour praticiens uniquement. L'idée n'a jamais été d'ériger cela en modèle, encore moins en recette miracle ni essai clinique. Ce n'est jamais qu'une solution de bons sens pour un médecin qui connaît sa patientèle et qui la soigne depuis 26 ans. " Le Dr Olivia Vansteenberghe, généraliste à Wormhout, dans le Nord (France), n'avait aucune envie de voir la lumière des médias survoler son cabinet. Et pourtant, depuis quelques jours, davantage de journalistes que de patients font chauffer son téléphone. Avec deux autres médecins, généralistes à Morhange et à Créhange en Moselle, ils ont décidé de traiter leurs patients à suspicion de Covid-19 avec un mélange de leur cru. " On s'est demandé si l'azithromycine ne pourrait pas être la base du traitement ", explique Denis Gastaldi à Aujourd'hui en France. " D'autant qu'on s'aperçoit que l'hydroxychloroquine (NDLR : prônée par le professeur Raoult) n'est pas si miraculeuse que ça. L'azithromycine a l'avantage d'être un antibiotique, mais d'avoir aussi une action sur les virus et une activité anti-inflammatoire sur le tissu fonctionnel des poumons. "Et de poursuivre : " On a réfléchi sur ce qui pouvait augmenter l'effet de ce médicament. Le zinc est très efficace pour cela. On ajoute deux gélules d'Effizinc dans le protocole. Toujours de manière empirique, on a ajouté du montelukast, utilisé chez les personnes asthmatiques, pour son rôle d'anti-inflammatoire sur les tissus interstitiels pulmonaires. Chez les formes sévères, on ajoute de l'héparine à faible dose, pour prévenir les thromboses, les phlébites et les embolies pulmonaires, fréquentes avec le coronavirus. Une des conditions sine qua non, c'est de démarrer ce traitement dès les premiers symptômes, pas d'attendre d'être en réanimation. "Le Dr Olivia Vansteenberghe s'explique : " Sincèrement, je ne pouvais pas dire à mes patients après les avoir reçus en consultation par téléphone, restez chez vous, prenez du paracétamol et quand vous commencez à éprouver des difficultés respiratoires, formez le 15 (NDLR : numéro d'urgence médicale en France) et attendez les secours qui vous emmèneront à l'hôpital, où vous mourrez peut-être parce que la maladie aura progressé. Mes patients, je les connais, je les reçois, je les ausculte, j'écoute leurs poumons en vrai et puis je fais mon diagnostic. Je refuse le diagnostic par téléphone. Je connais les risques et je les assume. Je veux être là quand les symptômes commencent, quand il est encore temps d'agir avec des médicaments simples, sans risques majeurs. Et tous ceux que j'ai traités vont bien. Et quand ils sont depuis deux semaines allongés dans un lit, on rajoute une injection quotidienne d'un anticoagulant, l'héparine, à 'dose préventive', afin de juguler les complications de type phlébite et embolie pulmonaire. Car rien n'a été prôné officiellement pour prendre ce risque en compte, ce qui est inimaginable. Or, on trouve pour l'instant des patients jeunes, la cinquantaine, morts la nuit dans leur lit. Ils sont morts d'une embolie. Traiter avec un anticoagulant quelqu'un qui va passer trois semaines allongé dans un lit, c'est le b.a.-ba de la médecine. Surtout quand vous savez que le patient est âgé, obèse et fumeur ."Donner un antibiotique contre un virus ? " Je connais bien les surinfections pulmonaires et ceci en est une. Cet antibiotique-là les combat adéquatement. Et le zinc est un bon antiviral. De la chance ? Peut-être. Je sais qu'on ne peut pas tirer de conclusions scientifiques de notre expérience. Notez quand même que depuis le 14 avril, les hôpitaux de Paris, à qui nous avions fait remonter notre expérience, lancent une vraie étude clinique, mais sur les professionnels de santé volontaires, avec trois bras, un placebo, un azithromycine seul et un avec l'hydroxychloroquine seule. Mais ce sera pour tester l'effet préventif. Je sais que certains sont fâchés depuis la divulgation de nos pratiques, mais moi, la seule chose que j'essaie de faire, c'est de sauver la peau de mes patients. "Son confrère et compère Gastaldi a lui-même été touché par le Covid-19, comme l'a confirmé un test sérologique. Il s'est autoprescrit son protocole. " Je n'étais pas bien le vendredi et le lundi, je travaillais. Ce n'est peut-être pas dû au traitement, mais c'est le retour que me font presque tous les patients à qui je l'applique : au bout de trois jours, ils me disent qu'ils sont bien. ". Contrairement à l'hydroxychloroquine, dont des effets cardiaques sont rapportés, le médecin se montre rassurant sur le protocole expérimenté et espère qu'il se développera dans la communauté médicale : " L'azithromycine est largement prescrite tous les hivers chez les enfants et les adultes, sans effets secondaires. Il n'y a aucune raison de s'en priver dès les premiers symptômes. Ce serait formidable de sauver des vies ! "A vrai dire, ce trio n'est pas si isolé que cela. Sans doute de nombreux généralistes procèdent-ils de la même manière. Mais en restant discrets. Ainsi, le Dr Sabine Paliard-Franco, en Isère, donne aux patients des antibiotiques de la famille des macrolides associés ou non à une céphalosporine de 3e génération (C3G). " Pour toutes les formes sévères et variées de pneumopathies sur des sujets à risque (diabète, obésité, âge avancé, troubles cognitifs, terrain cardio vasculaire ou cancer...) j'ai prescrit dans un premier temps de la rocéphine injectable 1 à 2 g/jour selon la corpulence, ce qui a rapidement fait chuter la fièvre et amélioré certains symptômes respiratoires chez les patients. Cependant, malgré ce traitement à large spectre, il demeurait souvent une dyspnée avec état inflammatoire des bronches et du rhinopharynx, une sibilance, une oppression thoracique, ou des glaires épaisses et douloureuses dans les voies aériennes supérieures et inférieures ", écrit-elle dans un rapport publié sur un site associatif médical... qui l'a dépublié depuis. Audacieux, ce protocole ? En tout cas, il attire plutôt le scepticisme, voire les remontrances. Ainsi, le médecin-référent de France 2 Damien Mascret, qui, le 15 avril, estimait qu'il s'agissait là " d'une étude clinique faite en dehors des règles et que ces médecins agissaient à leurs risques et périls, sous leur propre responsabilité ". Le Dr Frédéric Frippiat, du service de maladies infectieuses et médecine interne générale du CHU de Liège, ne cache pas son irritation : " C'est comme trop de choses en ce moment : du vent, du vent, du vent ; ceci n'est pas de la science. Comment ont-ils posé le diagnostic de Covid-19? Ils font un cocktail, agitez le tout et... miracle, on trouve que ça marche, pour une pathologie qui guérit spontanément dans 85 % des cas... Tout cela est proche de l'approche du Lyme chronique : un cocktail (basé sur très peu de science), beaucoup de patients (sans précision) et des résultats sous forme de "ça marche". Au mieux, c'est gentil, au pire, c'est n'importe quoi. Le problème c'est qu'ils sont convaincus qu'ils font de la science. Actuellement l'irrationnel domine. Ce faisant, au lieu d'apporter quelque chose de probant, ils rajoutent de l'incertitude à l'incertitude ".Pour Stéphane De Wit, chef du département des maladies infectieuses de l'hôpital de référence St-Pierre (ULB), " malheureusement de telles expériences, pour louables qu'elles soient, ne permettent en rien de juger de l'efficacité d'un traitement ; rappelons-nous que l'immense majorité des cas guérissent spontanément ". Dans le même service, le Dr Charlotte Martin : " Pourquoi pas... Contrairement à l'hydroxychloroquine dans certains cas, au moins ce n'est pas trop toxique. Mais bonjour les résistances aux antibiotiques après... Je peux comprendre que cela soit insupportable de se sentir impuissant. Mais les données générées ont malheureusement dans ce contexte, très peu de valeur. A tester dans une étude randomisée ! " " A prendre avec des pincettes ! " pour le Dr Lucien Bodson, chef de clinique honoraire Urgences et coordinateur du plan d'urgence hospitalier du CHU de Liège. " L'effet anti "tornades cytokinique" des macrolides et donc de l'azithromycine est bien connu. Dans les protocoles classiques, on l'administre brièvement... Mais cela pourrait être plus long de fait. Pas mal de médicaments sont en tests. Ce qui manque ce sont précisément des études contrôlées pour y voir plus clair. A voir avec beaucoup de recul ", jauge le Pr Jean-Luc Gala, spécialiste des maladies infectieuses à l'UCLouvain. Même constat pour le professeur Yves Van Laethem, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital St-Pierre (ULB) : " De l'héparine à bas poids moléculaire, c'est une bonne idée. On constate de 20 à 30% de thromboses veineuses profondes ou d'embolies pulmonaires ; les patients hospitalisés la reçoivent quasi systématiquement. Le zinc, on n'en sait rien. En tout cas, ce n'est pas insensé, quitte à choisir un oligoélément... Certaines données, dans d'autres domaines de l'infectiologie, montreraient un impact positif. Quant à l'azithromycine, elle a une activité immunomodulatrice bien connue, elle est anti inflammatoire, elle est utilisée contre la mucoviscidose et parfois dans la BPCO avec exacerbations multiples. Mais quelle est sa réelle activité sur le virus ? On reste dans l'expectative ".