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Lors du symposium du GBS, le Dr Philippe Devos, ancien président de l'Absym et président du Conseil médical du CHC de Liège, a expliqué comment il voit la réforme de la nomenclature. "Une réforme doit être bien ficelée ou ce sera une catastrophe", prévient Philippe Devos. "Mais elle est urgente et absolument nécessaire. Actuellement, les médecins hospitaliers ne sont pas rémunérés de manière identique pour la même prestation partout. Les rétrocessions - de 40% en moyenne - varient entre 20% et 85%. C'est injuste. L'intégration de nouvelles technologies et innovations a une décennie de retard et c'est pourquoi les médecins fuient l'hôpital."Quant au lieu où le médecin exerce sa pratique, peu importe pour l'Absym. "Ce qui compte, c'est la meilleure qualité au prix le plus bas. La question est toutefois de savoir si la fuite de l'hôpital ne conduit pas à une médecine à deux vitesses et à des listes d'attente doubles. Interdire les soins extra-muros ne va pas résoudre ce problème. Cela permettrait toutefois de résoudre les problèmes mentionnés ci-dessus."Le médecin liégeois s'est concentré sur la 'zone de guerre': la partie des coûts et les rétrocessions. Ils créent des tensions entre les gestionnaires et les médecins hospitaliers. "Qui intervient en cas de déficit? Pas le patient, car les suppléments sont interdits. Les communes? Les actionnaires? Les médecins?" Pour jouer la carte de la sécurité, le Dr Devos préconise des 'marges intégrées'. Comment l'hôpital répartit-il les coûts? "Est-ce que cela se fait par le biais des services ou constitue-t-on un pot? Et qui décide? Seulement le Conseil médical? Le Conseil médical en cogestion avec l'hôpital?" Cette dernière formule est la plus courante. "Une meilleure formation du président et des membres du Conseil médical est nécessaire. En plus d'un financement spécifique supplémentaire", relève le Dr Devos. Enfin, Philippe Devos se demande si une réforme de la nomenclature ne devrait pas tenir compte de l'ancienneté. "Il est important d'éclaircir ces discussions avant d'introduire la nouvelle nomenclature. Aussi parce que cela nécessite une adaptation du logiciel médical."