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L'une des dernières créations de Thierry Van Damme et Michel Grenier (Les potes en toques à Ganshoren, la Brasserie du Quai à Namur) a choisi l'approche originale de la cuisine chinoise, sans pour autant se croire au pied du barrage des Trois Gorges. Miss Kang se présente dans une épure de bon goût qui lui donne plus les allures d'un restaurant... japonais, dont le lac et ses alentours seraient l'immense mare, sertie d'un jardin zen.La baie vitrée, immense, translucide, offre une vue imprenable sur l'étendue aqueuse, prolongée par une grande terrasse aux beaux jours.La cuisine elle, est chinoise, mais sans baguettes : un signe, celui qu'elle s'adapte à la clientèle occidentale, brabançonne même des lieux. Proposée dans un service ravissant, et bien sûr bleu de chine, la carte présente des incontournables de la cuisine asiatique et déborde largement de l'Empire du Milieu : la preuve avec ce kimchi coréen(chou macéré dans du piment durant quarante jours) accompagné d'un carpaccio de saumon ou les scampis, calamars, gingembre et basilic Thaï (19 euros) ou les salades vietnamiennes au porc, scampis, poulet ou végétarien, voire la salade thaï (comptez entre 8 et 10 euros) de nouveau au porc. D'autres sont plus d'inspiration chinoise comme le bun au... porc laqué, voire le fameux canard qui barbotte avec des crêpes de Poireaux dans la sauce hoisin, sorte de sauce BBQ asiatique.Parfois épicé (cuisine étanchée par une carte des vins plutôt française) parfois moins, ce pragmatisme sans vagues entre Orient et Occident se répète dans les desserts : s'il y a bien un flanc au coco, les inévitables litchis au sirop, l'on trouve à côté d'une dame blanche (et pas jaune), une crème brûlée au thé vert et une série de glaces ou d'autres coupes dont la fameuse Miss Kang : la version asiatique et au saké du colonel, dont la mystérieuse miss est sans doute l'épouse.