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En écho à Brüsel, cinquième tome des Cités obscures, François Schuiten et Benoît Peeters, Bruxellois de coeur et de fait, publient Bruxelles, un rêve capital, dans lequel ils proposent une histoire de Bruxelles, depuis le bombardement de Louis XIV jusqu'à celui urbanistique provoqué par l'installation des institutions européennes dans la ville, évoquant Nadar, Horta, Wiertz, van de Velde et Hergé notamment, ou les mots d'amour de Rodin à la Forêt de Soignes et d'Octave Mirbeau à la capitale. Entre la bédé, le beau livre et le roman graphique, ce très bel ouvrage est somptueusement illustré des dessins oniriques et aériens de François Schuiten, auxquels le sujet procure une âme qu'ils n'ont pas toujours. Un album qui se conclut sur le chapitre Aimer Bruxelles et se termine par ces mots: " Aimer Bruxelles, c'est l'aimer avec ses ombres et ses fantômes, ses cicatrices et son chaos. L'aimer dans ses imperfections, car elle n'est pas intimidante. Parce qu'il faut chaque jour l'inventer".