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Le 5e rapport de l'Enquête de santé aborde la dimension du bien-être subjectif comme indicateur d'une bonne santé mentale chez les adultes (15 ans et plus).Les principaux résultats glanés par Sciensano sont les suivants :Une personne sur cinq se dit très satisfaite de sa vie et deux personnes sur trois ont un niveau de bien-être psychologique qualifié de positif.12 % de la population, par contre, est très peu satisfaite de sa vie et seulement 14 % jouit d'un niveau optimal d'énergie vitale.Une personne sur trois témoigne d'un mal-être psychologique, dont les principales difficultés relevées sont de se sentir constamment tendu et stressé (29 %), de manquer de sommeil à cause de soucis (23 %), ainsi que de se sentir malheureux et déprimé (20 %).19 % de la population se dit être aujourd'hui moins optimiste qu'à l'habitude pour son futur.Toutefois, les Belges sont en moyenne assez satisfaits de leur vie (7,4/10, au-dessus de la moyenne européenne). Les catégories scorant un peu moins bien sont les femmes, les personnes d'âge actif, et les personnes désavantagées sur le plan socio-économique.Bruxelles et la Wallonie sont plus touchés par les troubles mentaux. On attend donc de la Conférence interministérielle santé publique qu'elle suive ces développements avec attention.Pour la première fois, l'enquête santé se penche sur les troubles psychiques chez les enfants et adolescents âgés de deux à 18 ans. " Si l'on combine les cas limites et pathologiques, un peu plus de la moitié des enfants/jeunes (52%) ne présente aucune difficulté sérieuse, environ un quart (24%) est concerné par l'un des problèmes étudiés et un quart (24%) en manifeste plusieurs. Si l'on se réfère au critère plus strict d'une pathologie probable, 70% des enfants/jeunes en sont exempts, 18% manifestent un seul trouble et 12% présentent une comorbidité probable. Parmi les difficultés infanto-juvéniles examinées au sein de l'enquête de santé 2018, les plus courantes sont par ordre : les relations troublées avec les pairs (20%, incluant 11% de pathologies), les troubles émotionnels (19%, incluant 10% de pathologies), les troubles des conduites (18% dont la moitié, soit 9%, atteint le seuil de pathologie), les troubles déficitaires de l'attention et hyperactivité ou TDAH (17%, incluant 12% de pathologies) et enfin, un trouble des comportements prosociaux (13%, incluant 7% de pathologies). "Les garçons sont proportionnellement plus nombreux que les filles à manifester des troubles de l'attention et hyperactivité, des troubles des conduites et des troubles de la relation avec les pairs. " Les troubles des conduites diminuent fortement chez les garçons à partir de 15-18 ans. C'est à partir de 15-18 ans que les filles sont davantage confrontées aux troubles émotionnels, et leur proportion dépasse alors celui des garçons. Hormis le TDAH, l'ensemble des difficultés tendent à diminuer avec l'âge. "