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En octobre 2019, Bernie Sanders, âgé de 78 ans, est frappé par un infarctus du myocarde en plein meeting de campagne. Emmené aux urgences, on lui pose deux stents. Le cardiologue Anthony Pearson a lu son bilan de santé de décembre 2019, transmis par le service médical du Congrès américain. Il le commente sur le site The Skeptical Cardiologist. Le peuple américain peut-il confier un mandat de quatre ans à Sanders ?Le profil lipidique du sénateur semblait alors bon, à l'exception du taux de cholestérol HDL un peu bas. Sa tension artérielle s'élevait à 102/56 mm Hg.Toutefois, dans le paragraphe consacré à l'incident aigu, le cardiologue Anthony Pearson oublie certains éléments. Il y est fait mention de cardiac muscle proteins (protéines musculaires cardiaques) en hausse et d'une diminished muscle strength (force musculaire à la baisse). Il n'est nulle part mentionné ce que ces deux paramètres doivent chiffrer, à savoir le taux de troponine et la fraction d'éjection ventriculaire gauche (LVEF). Quelle était la gravité de l'infarctus ? Et a-t-il provoqué l'insuffisanceAutre élément pertubant : le bêtabloquant initialement prescrit à été enlevé du schéma de médication. Selon Anthony Pearson, cela nous amène à deux options. Soit Sanders réagit tellement bien à l'inhibiteur de l'ECA qu'il n'a plus besoin d'un autre médicament, soit celui-ci l'endort ou le rend nauséeux. Un plus mauvais pronostic dans ce deuxième cas.D'autres trous émaillent encore le rapport, mais le ton général reste positif. Le cardiologue sceptique aurait toutefois préféré que davantage de données objectives viennent appuyer cette optimisme.