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Il a également été testé dans la BPCO, mais sans succès puisque les résultats des deux essais cliniques internationaux de phase 3, GALATHEA et TERRANOVA montrent que globalement le benralizumab ajouté à bi ou une trithérapie inhalée ne réduit pas les exacerbations chez les sujets atteints de BPCO modérée à très sévère, ayant des antécédents de fréquentes exacerbations modérées ou sévères fréquentes et présentant une inflammation éosinophilique. L'histoire aurait pu en rester là, mais lors de l'ERS 2019 ont été présentées en Late Breaking Abstract (GJ Criner et al. Identification of patients with COPD who benefit from benralizumab. RCT446) de nouvelles analyses dont les résultats ont été simultanément mis en ligne sur le site de The Lancet Respiratory Medicine (doi : 10.1016/S2213-2600(19)30338-8) et qui suggèrent que certaines caractéristiques pourraient identifier des patients susceptibles de bénéficier du benralizumab.Les investigateurs ont analysé les données des 3.910 patients enrôlés dans les deux essais et il s'avère que le benralizumab à la dose de 30 mg toutes les 8 semaines ne permet pas de réduire le taux annuel des exacerbations dans aucun des sous-groupes de patients.En revanche, chez les patients recevant le benralizumab à la dose de 100 mg toutes les huit semaines, un nombre d'éosinophiles dans le sang ≥220 cellules/µl au départ est un facteur permettant de prévoir un effet thérapeutique positif du benralizumab, mais ce sont les patients avec ce taux initial élevé d'éosinophiles et qui ont fait au moins trois exacerbations au cours des 12 mois précédents chez qui sont documentés les meilleures réponses au benralizumab, ratio des probabilités (HR) par rapport au placebo 0,70 (IC 95% 0,56, 0,88).Confirmation de ce qui reste pour l'instant une hypothèse plausible, à l'issue d'un essai de phase 3 en cours qui s'adresse à cette sous-population spécifique de patients.