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Alors que l'édition 2020 de ce test avait été reportée en raison du déclenchement de la crise du Covid-19, "le test européen de résistance mené cette année fournira des éléments précieux pour déterminer la résilience du secteur bancaire européen", a souligné l'autorité dans un communiqué de presse. Dans ce contexte, le scénario de test retenu se base sur l'hypothèse d'une crise prolongée de Covid-19, le tout dans un environnement de taux durablement plus bas associé à des chocs de confiance et des contractions de l'économie. Dans le détail, le scénario, qualifié de "très sévère", envisage une chute du produit intérieur brut (PIB) de l'UE, de 3,6% de 2020 à 2023, une hausse du chômage de l'ordre de 4,7% ou encore une dégringolade des prix de l'immobilier résidentiel de plus de 20%. Ce test, dont les résultats seront dévoilés le 31 juillet prochain, permettra notamment aux superviseurs de déterminer si les coussins de capitaux accumulés par les banques ces dernières années sont suffisants pour couvrir d'éventuelles pertes tout en continuant à soutenir l'économie par gros temps. Cet exercice sera coordonné par l'Autorité bancaire européenne, en collaboration avec la Banque centrale européenne, la Commission européenne et les autres juridictions nationales compétentes. Il sera mené sur un échantillon de 50 banques, dont 38 domiciliées en zone euro. L'ensemble de ces établissements représentent quelques 70% du total des actifs bancaires de l'Union européenne, d'après les données disponibles à fin 2019.