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Lors de la présentation de l'étude Maha, le ministre de la Santé publique a rappelé qu'une avance de deux milliards d'euros a été versée aux hôpitaux pour leur permettre de faire face aux conséquences de la pandémie, dont la diminution de l'activité médicale et l'augmentation des coûts. "Selon les calculs actuels - et compte tenu de l'intervention prévue jusqu'à la fin mars 2022 -, un montant supplémentaire de plusieurs dizaines de millions d'euros devrait encore être versé. Ce qui signifie que, globalement (pour l'ensemble du secteur hospitalier), il ne devra y avoir aucun remboursement, même si, évidemment, il n'est pas exclu qu'un hôpital particulier ait reçu une avance trop élevée", a annoncé le ministre de la Santé publique aux directions hospitalières. Une nouvelle qui a rassuré les gestionnaires hospitaliers qui craignaient des récupérations, annoncées par les autorités, à hauteur d'un demi-milliard. L'étude Maha, réalisée par Belfius, indique d'ailleurs que la majorité des hôpitaux ont été très prudents dans l'utilisation de l'avance fédérale. Face à l'explosion de coût de l'énergie, Frank Vandenbroucke a souligné que le gouvernement a débloqué 80 millions d'euros pour aider les hôpitaux durant le premier semestre 2023. "Avant le 30 juin 2023, nous évaluerons si des fonds supplémentaires doivent être libérés à cause des prix de l'énergie. Cette compensation sera maintenue en-dehors du budget de l'assurance maladie et sera financée de manière exogène", a précisé le ministre. Fort attaché à la protection des ménages et de la Convention, le ministre a prévenu le secteur: "Les hôpitaux ne peuvent pas répercuter l'augmentation des coûts de chauffage sur les patients, sous la forme d'une augmentation des suppléments d'honoraires ou des suppléments de chambre, ni sur leurs médecins conventionnés."Anticipant les demandes des fédérations hospitalières qui réclament une indexation plus rapide des honoraires médicaux pour pouvoir suivre l'indexation plus importante et rapide des travailleurs, le ministre a annoncé que l'Inami va analyser les mécanismes d'indexation actuels et proposer des alternatives possibles d'ici le 1er mars 2023. Les avantages et les inconvénients de chaque système seront étudiés et une analyse de l'impact budgétaire sera faite. Après avoir rappelé les nombreuses mesures prises par le gouvernement pour revaloriser, retenir et attirer les soignants - dont le Fonds Blouse blanches, l'Accord social, les formations payées - le vice-premier Vooruit a souligné qu'il faut poursuivre la réforme du secteur. "Cette réforme doit se faire de manière réfléchie et prendra le temps qu'il faut", a déclaré Frank Vandenbroucke. "Je suis convaincu que nous devons jeter les bases d'une approche pluriannuelle qui doit permettre un changement de cap de notre navire. Et ce, en gardant à l'esprit quatre objectifs pour nos hôpitaux: (1) moins inciter à la surconsommation et plus mettre l'accent sur la santé ; (2) moins de complexité et plus de transparence ; (3) moins de conflits, moins de concurrence et plus de coopération ; (4) moins de suppléments et plus de sécurité tarifaire."