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Avec Autoportraits cachés, Bonafoux s'amuse comme un petit "fou", et nous aussi, à découvrir, surtout dans les tableaux de la Renaissance cette fois, leurs auteurs cachés dans des scènes religieuses notamment (un peu comme le jeu I l y a un lapin caché dans ce dessin d'arbre, découvre-le). Le Pérugin, Memling, Giotto, Fra Lippo Lippi, Ghirlandaio, Dürer, Raphaël (et pas que dans l'école d'Athènes) mais aussi Botticelli, lequel assiste à son Adoration des Mages ne peuvent s'empêcher de se représenter dans l'une de leurs toiles. Michel-Ange lui prend les traits de l'écorché Saint Barthélémy au sein du Jugement dernier de la chapelle Sixtine. Plus tard, Rembrandt descend le Christ de la croix, Cranach, lui, offre sa tête sur un plateau, Caravage l'assassin se paie la tête de Goliath qu'il fait sienne, tandis que El Greco se représente parmi les éplorés de son fameux Enterrement du comte d'Orgaz. Vélasquez outre Les Ménines fait le journaliste en se peignant dans Les lances à la paix de Bréda, comme David, un carnet de notes à la main, lors du Couronnement de Napoléon Ier qu'il immortalise. Plus près de nous, les surréalistes Delvaux ou Dali se représentent dans une de leurs toiles, alors qu'aux débuts de la peinture signée l'immense Van Eyck n'est qu'un modeste reflet convexe dans le miroir des époux Arnolfini ou le bouclier de Saint Georges de La Vierge au chanoine Van Der Paele. Mais bon, son style génial le trahit et vaut toutes les reconnaissances... faciales.