...

Selon l'association Test Achats (lire sur www.journaldumedecin.com), dans sept cas sur dix, les pharmaciens ne posent pas suffisamment de questions ou ne donnent pas assez de renseignements exacts aux patients qui viennent leur demander un autotest de dépistage du VIH ou du cancer du côlon.L'association de défense des consommateurs a envoyé des clients mystères dans 101 pharmacies belges : dans la moitié, une dame de 54 ans a demandé un autotest pour le cancer du côlon et, dans l'autre, un homosexuel de 25 ans a demandé un autotest pour le VIH prétextant des relations à risque la nuit précédente.Résultats ? Sept tests de dépistage du VIH ou du cancer du côlon sur dix sont vendus sans poser au patient toutes les questions pertinentes ou sans lui donner suffisamment d'informations précises sur la façon dont le test devrait être effectué ou interprété.Sans vouloir stigmatiser ici les pharmaciens, ces résultats doivent nous faire réfléchir à la formation des professionnels de santé qui doivent expliquer aux consommateurs le fonctionnement des nombreux autotests qui sont désormais disponibles sur le marché. D'autant plus que la commercialisation est souvent plus rapide que la formation. Or, on le sait, les résultats livrés par certains autotests (VIH, fertilité...) peuvent avoir un impact majeur sur l'utilisateur. La Société scientifique des pharmaciens francophones en est consciente puisqu'elle propose à ses membres une formation en ligne "Autotest VIH en officine". Quid des informations délivrées au médecin pour qu'il puisse répondre aux éventuelles questions, voire craintes, de ses patients ? Doit-il se former lui-même ?" Ces nouveaux outils mis à la disposition des patients ne doivent pas opposer les médecins et les pharmaciens mais, au contraire, les aider à mieux collaborer. Cherchons, ensemble, comment partager et intégrer au mieux ces évolutions dans nos pratiques, dans l'intérêt de la population ", recommande Alain Chaspierre, président de l'Association pharmaceutique belge sur son site.