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La Fondation Vinci Autoroutes a interrogé dans tous les pays d'Europe un échantillon représentatif de la population sur les comportements dangereux au volant. Les résultats pour la Belgique sont effarants : pas moins de 63 % de nos compatriotes disent utiliser leur klaxon pour faire part de leur mécontentement aux autres usagers de la route. Seuls les Espagnols font encore pire ! Les Belges sont aussi six sur dix à insulter parfois les autres conducteurs, en troisième position juste derrière les Grecs et les Italiens. C'est toutefois chez nous que la fréquence de ce comportement a le plus augmenté depuis 2017.Le problème ne se limite malheureusement pas aux insultes : il arrive de plus en plus souvent que des automobilistes excédés sortent de leurs véhicules et en viennent carrément aux mains ! Dans notre pays, ils sont 15 % à adopter ce comportement (soit moitié plus que lors du dernier sondage), les chiffres les plus faibles étant enregistrés aux Pays-Bas et au Royaume-Uni et les plus élevés, en Pologne.Un tiers des conducteurs belges avouent par ailleurs qu'il leur est déjà arrivé de coller sciemment au pare-chocs d'un autre usager qui leur tapait sur les nerfs. En Grèce, cette proportion est d'un sur deux. De façon générale, tous les comportements inadaptés ont augmenté dans la quasi-totalité des pays au cours des deux dernières années, et il n'en va pas autrement chez nous.Malgré toutes les campagnes de sensibilisation, 21 % des conducteurs belges déclarent qu'ils conduisent parfois GSM à la main alors que c'est clairement interdit par le code de la route. C'est un peu moins qu'il y a deux ans, mais nous restons loin derrière nos voisins néerlandais (15 %) et britanniques (11 %), sensiblement plus disciplinés. Près d'un tiers des Belges lisent ou envoient par ailleurs des SMS au volant, alors qu'ils sont 96 % à concéder qu'il s'agit d'un comportement dangereux. 11 % ont même déjà eu ou évité de peu un accident à cause de leur GSM.Enfin, près de sept conducteurs belges sur dix " oublient " de ralentir à l'approche d'un chantier routier en dépit du risque potentiel pour ceux qui y travaillent - un chiffre qui a également augmenté depuis 2017 et fait de notre pays le cancre de ce classement européen. Respecter les limitations de vitesse à hauteur d'un chantier est pourtant plus que jamais important, rappelle l'institut Vias.