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Face aux discours de précaution des pays voisins, la Belgique a choisi le discours rassurant, mais ferme. "Pour nous, la balance est claire et nette", a indiqué Franck Vandenbroucke, ministre fédéral de la Santé, sur le plateau du JT de la RTBF, lundi soir. "Il y a une telle circulation du virus que l'on ne peut se permettre d'interrompre la vaccination.""Ce choix est basé sur des données scientifiques dans cette tourmente médiatico- politique qui agite l'Europe actuellement", embraye Yves Van Laethem, porte- parole interfédéral Covid-19. "Le Conseil supérieur de la santé a remis un avis favorable à la poursuite de la vaccination. Les données dont nous disposons actuellement ne nous permettent pas de dire qu'il y a un risque supplémentaire de thrombose ou de thromboembolie lié au vaccin AstraZeneca."Ces données dont parle Yves Van Laethem, ce sont les 15,5 millions de doses administrées en Europe et au Royaume-Uni. "Dans cette masse d'informations, aucun signal ne pointe une augmentation du taux de pathologies thrombo-emboliques. Certains signaux pointent même l'inverse." Pour l'infectiologue de Saint-Pierre, il s'agit non seulement d'un vaccin dont l'efficacité a été prouvée par les études cliniques, mais également par le terrain. "Sur cette base d'efficacité extrême, nous avons décidé de continuer la vaccination, particulièrement des populations vulnérables: les plus de 65 ans. Cela ne veut pas dire pour autant que l'on fait fît de la sécurité des personnes. Derrière les chiffres, il y a des individus dont il faut tenir compte. Nous insistons pour que chaque personne rapporte ses effets secondaires, quels qu'ils soient à son médecin traitant."L'EMA, de son côté, a répété que le vaccin présentait davantage de bénéfices que de risques. L'agence étudie actuellement les données récoltées de la vaccination afin de déceler d'éventuels phénomènes thrombo-emboliques ou de diminution du nombre de plaquettes liés au vaccin AstraZeneca. La décision est attendue ce jeudi.