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C'était officieux depuis le début du mois d'octobre ; c'est maintenant officiel: proche de la retraite en tant que généraliste de terrain, Anne Gillet devient présidente du CMG pour un mandat d'un an. Très actif, le Collège comprend, pour rappel, neuf organisations: la SSMG (Société scientifique de médecine générale), la FAMGB (Fédération des associations de médecins généralistes bruxellois) et la FAGW (Fédération des associations de médecins généralistes wallons), les syndicats GBO et Absym, et les universités fournissant le cursus de médecine dans sa totalité (ULB, UCLouvain, ULiège). Aux côté d'Anne Gillet, le président sortant, le Dr Christophe Barbut, restera actif en tant que trésorier et le Dr Didier Giet occupera le poste de vice-président. Le CMG, très impliqué à trouver des solutions face à la pandémie Covid-19, a, entre-temps, structuré le Casu (Cellule d'appui scientifique et universitaire), "cénacle dans lequel la SSMG et les universités peuvent échanger, partager des informations, mettre les recherches en avant, créer des liens et des partenariats."Le collège fait également de la politique puisqu'un de ses groupes de travail prépare un argumentaire afin d'atteindre un quota de numéros Inami plus favorable à la médecine générale grâce à une clé de répartition de 50% que Frank Vandenbroucke verrait d'un bon oeil, d'autant que les généralistes flamands se sont enfin aperçus qu'ils affrontaient à peu près les mêmes problèmes. Le Dr Anne Gillet aura pour mission de rencontrer les desiderata des jeunes médecins et gérer la poursuite de la féminisation du métier. Dans les cartons, également, des Assises de la médecine générale qui pourraient aboutir à un mémorandum de la médecine générale pour les prochaines élections législatives. Elle mettra en avant un Collège qui tente "d'entendre les diversités de points de vue en son sein. C'est un très beau défi, d'arriver à trouver le dénominateur commun dans toute la diversité du Collège, bien que je trouve que l'on a de plus en plus de concordances."L'aspect hétérogène du CMG, en effet, n'a pas été le moindre des défis depuis sa création, avec notamment une Absym se sentant, dans sa partie médecine générale, un peu laissée-pour-compte, en tout cas au début de l'aventure. Le CMG a joué un très grand rôle d'unisson pendant la pandémie de Covid-19, a fédéré la médecine générale face à l'ennemi commun (le virus) et porté médiatiquement, au travers du Dr Thomas Orban, la voix de la médecine générale, comme quoi l'adversité a parfois du bon. Il faudra néanmoins voir si face à d'autres grands défis (voire une nouvelle pandémie, souhaitée par personne mais qu'on nous annonce inéluctable), le CMG pourra faire face. La sous-représentation des MG dans les instances des entités fédérées qui reprendront étape par étape les prérogatives de l'Inami face aux prochaines Réformes de l'État, reste un problème de même que le financement d'une défense professionnelle qui fait face au fameux milliard de frais de fonctionnement des mutuelles. L'éternel David contre Goliath... Ici aussi, comme toute association, le CMG exigera sans doute toujours plus de moyens...