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Des tribus avec lesquelles, l'Empereur tente de pactiser, non par goût de la paix, mais parce que leurs montagnes et leurs guerriers servent de tampon entre la Narbonnaise et les Germains menaçants. Bref, épargner des victimes en plaçant déjà ses intérêts... en Suisse !Une fois encore, l'album tourne en une sorte d'autojustification de la collaboration du Gaulois Alix avec l'envahisseur romain ...Comme souvent, malgré des décors fabuleux, on s'ennuie un peu dans cette histoire, notre héros lui-même est d'une neutralité helvétique, que même son androgyne compagnon Enak n'arrive pas trop à secouer. Les dessins sont à l'image des caractères, italiques, statiques, figés respectant en cela le style de Martin, et l'ensemble paraît aussi propret qu'un village du canton des Grisons.Plus intéressant, l'album Les voyages d'Alix évoquant notamment la période gauloise de la Tène qui a permis de mieux comprendre la civilisation celte, la romanisation de l'Helvétie via le Valais d'abord et le Col du Grand-Saint-Bernard (la voie romaine existe toujours ; on peut en voir un tronçon à Martigny), puis le canton de Vaud : Lausanne fut d'ailleurs fondée par les Romains, tout comme Nyon. Mélangeant reconstitutions dessinées, photographies de vestiges ou d'objets et textes de l'archéologue Christophe Gourmand, à l'inverse de son aventure, ce voyage d'Alix en Helvétie semble avoir gardé pour lui toute la potion magique, car il se révèle bien plus palpitant...