...

L'alcool a joué un rôle dans 11% des accidents avec blessures entre 2011 et 2020. C'est ce qui ressort des chiffres de l'institut Vias. Il s'agit d'ailleurs, bien plus souvent que d'habitude, d'accidents unilatéraux, c'est-à-dire sans partie adverse. Le conducteur sous l'influence de l'alcool ne parvient pas à garder le contrôle de son véhicule et emboutit un arbre ou un autre obstacle. En 2020, près d'un accident sur deux impliquant un chauffeur sous l'emprise de l'alcool ne concernait qu'un seul véhicule. Quant aux accidents avec blessures, ils représentent environ 23% des accidents unilatéraux. Les chiffres de la décennie passée montrent un fort effet saisonnier au moment des fêtes de fin d'année. Le jour du Nouvel An, on dénombre 26 accidents impliquant au moins un conducteur sous l'emprise de l'alcool. Ce qui revient à près d'un accident sur trois avec blessés ce jour-là. Le jour de Noël, les accidents liés à l'alcool sont presque deux fois plus nombreux qu'un jour habituel. Bien que la crise sanitaire continue de bousculer nos habitudes de fin d'année, Vias s'attend à ce que les occasions de se rencontrer autour d'un verre soient nombreuses. C'est pourquoi la campagne Bob annuelle rappelle avec insistance qu'il est important de clairement fixer qui restera sobre et ramènera les convives à l'issue de la soirée. Une étude récente sur le comportements des conducteurs (E-Survey of Road Users' Attitude, ESRA2) de 2018 avait mis en lumière qu'un conducteur belge sur trois avait déjà conduit sous l'emprise de l'alcool au cours des 30 jours précédents, et ce au moins une fois. Un sur quatre avoue avoir roulé, au cours du mois précédent, avec un taux d'alcoolémie probablement supérieur à la limite légale.