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Il faut dire que l'annonce des chiffres est quelque peu confuse. En Commission wallonne de la Santé, Christie Morreale a d'abord annoncé que 43.500 doses avaient été administrées au personnel exposé (44%), avant d'ajouter que vendredi dernier, ce chiffre atteignait les 77% "puisque l'on a reçu l'équivalent de 18.474 doses". En passant, si l'on fait un rapide calcul, on se rend compte que si l'on ajoute 18.474 doses aux 43.500 doses annoncées, on n'arrive pas à 77% mais plutôt aux alentours de 63%... La ministre a plusieurs excuses. D'abord, le calendrier européen de programmation des vaccins est peu clair. Ensuite, les commandes de vaccins ne sont pas toujours honorées. Dernier exemple en date, l'arrivée des 48.000 doses de vaccin d'AstraZeneca. "On nous avait dit 80.000 et 200.000, puis l'AFMPS nous a dit 48.000, dont 15.000 pour la Wallonie, à utiliser à ce stade."Chaque vendredi, jour de communication des stocks de vaccins par l'Agence fédérale des médicaments (AFMPS), il faut donc ajuster la voilure. "C'est difficile de travailler comme cela", avoue Christie Morreale. "Il y a une planification théorique sur base des indications, mais cela change chaque semaine." Elle assure toutefois qu'opérationnellement, la Wallonie est "en capacité de vacciner plus que le nombre de vaccins qu'elle reçoit". Enfin, le contexte belge puis wallon vient se greffer à ces difficultés existantes. Il fallait d'abord garantir la deuxième dose des maisons de repos. Ensuite, il fallait aussi s'attaquer aux centres d'hébergement pour personnes handicapées. Enfin, il ne fallait pas oublier le personnel exposé dans les hôpitaux. S'ajoutent à cela les variants et les questions de vacciner tout un groupe cible avec deux doses, ou donner une dose par groupe en attendant la livraison des deuxièmes doses... Malgré tout, la ministre est optimiste quant aux livraisons de vaccins à venir, notamment pour le personnel hospitalier. "S'il y a un pic, je pense que notre responsabilité est aussi de protéger les hôpitaux, parce qu'ils doivent pouvoir faire face. (...)Pas question d'arrêt, au contraire, on va continuer jusqu'au bout et cela nous permettra alors de commencer, dès le 17 février, la première ligne de soins après les hôpitaux." Il s'agira d'une phase test à Namur. L'ensemble de la première ligne sera concernée le 22 février.