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L'étude a suivi 6.515 adultes vivant avec le VIH traités dans 14 cliniques de Washington DC entre 2011 et 2017. Dans cette cohorte, 72% étaient des hommes et 28% des femmes. L'âge moyen était de 50 ans et près de 50% étaient Afro-américains.Au sein de cette cohorte, 6% des participants ont été diagnostiqués porteurs de verrues anales au cours du suivi. Ces personnes étaient plus susceptibles d'être des hommes, d'avoir entre 18 et 35 ans et d'avoir eu un taux de CD4 le plus bas enregistré de 200 cellules ou moins.Alors que seuls 4,4% des porteurs de verrues anogénitales ont effectivement développé un cancer anal, ce chiffre est encore 13 fois plus élevé que celui observé auprès de leurs pairs qui n'avaient jamais présenté de verrues anales ou génitales au cours de l'étude (0,3%).Les personnes qui avaient un taux de CD4 le plus bas enregistré de 200 cellules ou moins étaient particulièrement à risque car on constate un risque multiplié d'un facteur 6 qu'ils aient ou non présenté des verrues anales ou génitales.Face à ce risque considérablement accru de développement d'un cancer anal, les investigateurs recommandent un suivi régulier et sur le long terme pour toute personne vivant avec le VIH et ayant présenté à un moment des verrues anales ou génitales. Ce dépistage est actuellement peu pratiqué puisque, lors de cette étude, on constate que seuls 4% des participants de l'étude ont effectivement bénéficié d'un test Pap anal ou d'une anuscopie.Réf: Arnold J. al. JAMA Dermatology 2021;157(3): 283-289.