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L'infection par le VIH augmente le risque de maladies par le pneumocoque. Afin de prévenir au mieux ce risque, une vaccination séquentielle est recommandée pour toute personne vivant avec le VIH. Elle comprend une première injection avec un vaccin anti-pneumococcique conjugué à 13 valences suivi, 2 mois plus tard, d'une injection par un vaccin polysaccharidique à 23 valences. Afin d'élargir la couverture protectrice, un nouveau vaccin conjugué a été mis au point lequel contient les 13 valences déjà présentes auxquels ont été adjointes 2 valences supplémentaires, 22F et 33F, responsables d'infections sévères. Pour cette étude de phase 3, 302 patients vivant avec le VIH et sous traitement antirétroviral ont été recrutés pour recevoir en première injection, soit le vaccin conjugué classique à 13 valences, soit le vaccin conjugué expérimental à 15 valences. Huit semaines plus tard, tous les patients ont reçu le vaccin polysaccharidique à 23 valences. Un mois après la première injection, on constate une immunogénicité comparable des deux vaccins attestée par la présence d'un taux d'Ig G élevé et comparable pour les 13 valences communes et, pour le vaccin expérimental, on observe une bonne réponse IgG pour les deux valences ajoutées. Ce bon profile immunogénique se maintient toujours un mois après la seconde injection par le vaccin à 23 valences.La réponse immunogénique était indépendante du taux initial en cellules CD4 mais un peu moins bonne chez les patients dont la charge virale était détectable. Les effets secondaires étaient de faible amplitude et comparables dans les deux groupes de vaccination et ce tout au long de l'étude. Réf: Mohapi L. et al. Présentation orale O443, HIV-Glasgow 2020.