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L'enquête 'Rapport au sexe' a utilisé les réseaux sociaux et les associations pour envoyer un questionnaire sur les pratiques sexuelles et la prise en charge de l'affection. Sur les 17.000 répondants, la moitié ont déclaré avoir fait un dépistage au cours des 12 mois précédents. Parmi eux, 5% l'ont effectué via un autotest. Si le profil social et démographique de ces patients est identique à celui des répondants ayant recouru aux tests classiques en milieu médicalisé, un certain nombre de différences existent comme 1) une fréquentation plus fréquente et assidue des lieux de drague extérieur, des bars spécialisés, des saunas et des sites ou applications de rencontre, 2) un nombre plus important de partenaires occasionnels, 3) un recours moins fréquent au préservatif, 4) moins souvent en couple. On constate surtout une défiance importante vis à vis des services spécialisés dans la prise en charge du VIH. Conséquence, si le nombre de tests de dépistage annuel, 2 en moyenne, est identique à celui des patients plus médicalisés, les utilisateurs de l'autotest sont moitié moins souvent dépistés pour les MST et ne se voient jamais proposer la possibilité d'une PrEP pourtant toute indiquée vu leur profil.Ref: Lydié N. et al. AFRAVIH 2018, abstract 1549.