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Il s'agit d'une étude observationnelle rétrospective réalisée entre janvier 2020 et septembre 2021 au sein du service des Maladies Infectieuses de l'hôpital St Antoine à Paris.Au total, 311 personnes qui se sont présentées aux urgences suite à un incident d'exposition sexuelle au VIH ont été inclues pour cette étude dont 140 ont été traités par la combinaison doravirine-lamivudine-TDF et 170 par la combinaison elvitegravir boosté par cobicistat-emtricitabine-TAF. L'âge moyen des participants était de 30 ans.Dans le groupe doravirine, 64,3% des patients ont complété le traitement, un chiffre qui monte à 88,2% si on tient compte des patients pour lesquels on dispose de toutes les informations de suivi.Dans le groupe emtricitabine boosté, 71,9% des patients ont suivi tout le traitement, un chiffre qui monte à 93,9% si on prend en ligne de compte les patients pour lesquels on dispose de l'ensemble des données de suivi.Sur le plan statistique, la différence entre les deux groupes est cependant non significative.Dans l'ensemble, un tiers des patients des deux groupes a rapporté des effets secondaires: 38% dans le groupe doravirine et 30% dans le groupe emtricitabine boosté.Dans le groupe doravirine, seuls 3 personnes ont interrompu le traitement pour cause d'effets secondaires (2,1%). Dans le groupe emtricitabine boosté, 7 sont dans ce cas (4,1%).Enfin, important, aucun cas de séroconversion n'a été observé.En conclusion, le traitement de post-exposition basé sur la doravirine a été aussi bien suivi que celui basé sur l'emtricitabine boosté avec une tolérance comparable. Match nul donc si ce n'est que du fait de son prix plus abordable, le traitement basé sur la doravirine semble une option thérapeutique à prendre en considération dans le cadre d'un accident d'exposition au VIH.Réf: Kakese K. et al. Abstract PV238, AFRAVIH 2022, Marseille.