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Cette étude rétrospective a inclus toutes les personnes vivant avec le VIH, suivies dans un seul centre, l'Hospital del Mar à Barcelone, et qui ont fait l'objet, entre avril 2019 et novembre 2021, d'un switch thérapeutique, soit vers une thérapie duale associant dolutégravir et lamivudine, soit vers une thérapie associant bictégravir, emtricitabine et TAF (B/F/T). L'analyse finale des données cliniques récoltées concerne, d'une part, 358 patients passés vers la thérapie duale DTG/3TC, âgés en moyenne de 47,3 ans et suivis durant 293 jours en moyenne après switch et, d'autre part, 332 personnes passées vers une trithérapie associant bictégravir, emtricitabine et TAF, âgées de 45,5 ans en moyenne et suivis sur une période moyenne de 440 jours suivant le switch.Sur le plan virologique, on n'observe aucune différence significative entre les deux groupes de traitement. Une charge virale indétectable (< 50 copies/ml) a été observée auprès de 98,3% des participants du groupe DTG/3TC vs 97,3% de ceux inclus dans le groupe B/F/T. Une charge virale comprise entre 51 et 500 copies/ml était présente chez 1,4% des personnes sous thérapie duale vs 2,5% sous trithérapie basée sur le bictégravir. Enfin, une charge supérieure à 500 copies/ml était présente chez 0,3% dans les deux groupes étudiés.Le taux d'interruption du traitement était de 8,7% sous thérapie duale DTG/3TC et de 15% sous trithérapie basée sur le bictégravir ce qui représente une augmentation de 37% du risque d'interruption du traitement sous trithérapie par rapport à la thérapie duale. Cependant, cette différence n'est pas significative (p=0.19). Au final, les deux traitements se montrent virologiquement efficaces et bien tolérés en cas de switch lors de cette étude menée en conditions de vie réelle.Réf: Knobel H. et al. E-poster EPB168, IAS 2022, Montréal