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Cette étude américaine présentée à la CROI 2018 se base sur les données recueillies, entre 2000 et 2012, auprès des participants à la vaste étude observationnelle VACS menée chez des vétérans de l'armée américaine. Elle est donc majoritairement composée d'hommes. La cohorte spécifique étudiée ici comprenait 12.014 utilisateurs de statines et un nombre équivalent de non utilisateurs. Sur l'ensemble, 5.105 participants étaient positifs pour le VIH et 19.067 étaient VIH négatif. Globalement, la prise régulière d'un traitement par statines réduit de 39% le risque de développement d'un cancer en général. Ce risque est réduit davantage chez les patients VIH positifs (-49%) que chez les VIH négatifs (-35%). Les cancers non liés au VIH voient leur risque de survenue diminuer dans les mêmes proportions, soit -37%, en cas de traitement par statines. Les cancers liés au VIH (Kaposi, lymphomes) voient leur risque diminuer de 69% si prise de statines. Enfin, le risque pour les cancers liés à un virus est diminué de 36% sous statines. Au final, les statines apparaissent comme un intéressant agent préventif du cancer et ce indépendamment du statut VIH.Ref: Bedimo R. et al. Abstract 132, CROI 2018, Boston.