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Pour cet essai, 18 hommes et 18 femmes ont été randomisés pour recevoir, soit le raltégravir en solo, soit la combinaison raltégravir/lamivudine durant sept jours. Après un mois, les participants ayant reçu du raltégravir seul ont été traités par la combinaison et les sujets traités par combinaison ont reçu le raltégravir en solo. Des biopsies rectales ont été prélevées chez l'homme et chez la femme (une première chez les femmes) ainsi que des biopsies vaginales chez la femme. Dans un premier temps, les investigateurs ont évalué les taux en médicaments au sein de ces tissus. Dans un second temps, des essais sur explants ont été menés pour évaluer cette fois le niveau de protection contre le VIH apporté par la combinaison. Les niveaux tissulaires ainsi que les niveaux de protection observés avec la combinaison raltégravir/ lamivudine - une accumulation et une protection rapide pour le tissu rectal et un peu plus lente dans le tissu vaginal - sont dans l'ensemble similaires à ceux observés lors des essais menés avec la combinaison de PrEP classique associant emtricitabine et TDF. Cette similarité suggère que la combinaison raltégravir/lamivudine dans le cadre de la PrEP pourrait être administrée en fonction des circonstances chez les HSH mais qu'une PrEP quotidienne serait nécessaire pour les femmes avec environ 7 jours pour obtenir une protection complète. Cette étude et ses résultats encourageants constituent une bonne nouvelle. En cas de confirmation via de futures études cliniques randomisées, la combinaison raltégravir/lamivudine offrirait, aux praticiens et aux patients, une voie alternative pour la prise en charge de la PrEP car, ne l'oublions pas, 'one size doesn't fit all' et le ténofovir, même sous ses nouveaux habits de TAF, n'est pas toujours bien toléré par tous les patients sous PrEP.Réf: Herrera C. et al. BHIVA 2019 congress, Bournemouth, abstract 007.