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À l'université de Cincinnati, un groupe d'investigateurs a passé en revue de façon rétrospective les données métaboliques de 15 patients séropositifs et diabétiques traités par agonistes du récepteur GLP-1, et les a comparées à celles d'un groupe de 30 patients diabétiques séronégatifs soumis au même traitement. L'âge moyen de ces patients était de 57 ans, 13 % étaient de sexe féminin, 52 % étaient Afro-américains, 48 % étaient de race caucasienne, tous étaient sous agonistes GLP-1, et 46 % ont nécessité une augmentation des doses du traitement par agonistes GLP-1 au cours du suivi de l'étude.Sur le plan de la perte pondérale, on enregistre une réduction pondérale hautement significative de l'ordre de -10,4 kg au sein du groupe VIH + diabète vs une réduction de seulement -1,73 kg dans le groupe des patients diabétiques (p=0,0085).Le taux moyen de perte pondérale était, lui aussi, significatif, avec -8 % pour le groupe VIH + diabète vs -1,47 % pour le groupe des patients diabétiques (p=0,013).Alors qu'un tiers des patients diabétiques a perdu au moins 5 % de poids corporel chez les diabétiques, on en dénombre 60 % dans ce cas pour le groupe des diabétiques séropositifs.Enfin, la réduction moyenne du taux d'HbA1c était de -1,3 % pour les diabétiques séropositifs vs -0,49 % pour le groupe diabétiques.Ces résultats montrent un bénéfice significativement plus important en termes de perte pondérale chez les patient diabétiques séropositifs traités par agonistes du récepteur GLP-1 par rapport aux patients diabétiques. Si ce constat est intéressant et encourageant, des études plus peuplées et de plus longue durée de suivi seront nécessaires pour évaluer correctement tant les bénéfices métaboliques des agonistes GLP-1 que leur sécurité d'emploi chez les personnes vivant avec le VIH.Réf: Lloyd A. et al. E-poster B5, Track B, IAS 2023, Brisbane.