...

Pour les besoins de cette étude, nos confrères danois ont suivi 2467 patients vivant avec le VIH chez qui une insuffisance rénale avait été diagnostiquée. Il s'agissait, majoritairement, d'hommes de race blanche et âgés de 60 ans en moyenne.Sur une période médiane de suivi de 2,7 ans, 24% des patients ont présenté un événement clinique grave avec par ordre d'importance, un décès, un cancer non lié au SIDA, une maladie cardiovasculaire ou une pathologie en lien avec le SIDA.Parmi les facteurs de risque principaux mis en évidence, on retiendra le tabagisme (6 à 11% des événements graves auraient pu être évités si le patient n'avait pas fumé), le diabète (6 à 12% des maladies cardiovasculaires et des décès auraient pu être évités). De plus, un tiers des diagnostic de SIDA et 14% des décès liés au SIDA auraient pu être évités moyennant un meilleur contrôle du virus (charge virale indétectable ou taux de CD4 d'au moins 350). Enfin, en contrôlant mieux les taux de lipides, on aurait pu éviter 10 à 20% des maladies cardiovasculaires et des décès observés. Pour les auteurs, la conséquence clinique immédiate des résultats observés lors de cette étude est de souligner toute l'importance d'un suivi régulier et d'une lutte constante contre les facteurs de risque modifiables mis à jour, le tabagisme en tête. Surveillance accrue, interventions ciblées, mesures préventives sont trois règles importantes à suivre si on veut limiter les conséquences d'une insuffisance rénale chronique chez le patient vivant avec le VIH.Réf: Rymon L. et al. SIDA 2019, mise en ligne avant publication.