...

Parmi les 497 HSH qui ont accepté d'être interviewés, seuls 44,9% étaient effectivement vaccinés contre le HPV. L'âge moyen auquel cette vaccination est intervenue était de 29 ans. Des différences importantes en termes de vaccination contre le HPV ont été constatées par groupe d'âge (74,2% des 18-29 sont vaccinés, contre 22,6% des plus de 50 ans) ou par niveau d'éducation (51% de vaccination chez les universitaires, contre 34,3% pour les niveaux d'études inférieurs). Le fait d'être régulièrement suivi par un généraliste influe aussi sur le niveau de vaccination (47,4% vs 20% seulement pour ceux qui ne consultent jamais ou sporadiquement), ainsi que le fait d'avoir précisé au praticien qu'ils entretenaient des relations sexuelles avec des hommes (46,2% vs 23,8% pour ceux qui ne se sont pas ouverts sur ce sujet). Par contre, ceux qui ont systématiquement des relations anales protégées ont moins tendance à être vaccinés (34,6% vs 49% pour ceux qui ont davantage de rapports non protégés). Enfin, 63% des MSH sous PrEP sont aussi vaccinés vs 21,5% des HSH qui ne sont pas sous PrEP. Dernière constatation inquiétante de cette enquête, 56,3% des HSH vivant avec le VIH ne sont pas vaccinés. Pour tenter d'améliorer cette situation préoccupante, les responsables de cette enquête recommandent aux praticiens de vérifier les antécédents de vaccination HPV et de la proposer, en expliquant les raisons, aux hommes non vaccinés et tout particulièrement aux MSH, surtout plus âgés, vivant ou non avec le VIH. Dans un cadre plus large de santé publique, il apparaît crucial d'intensifier l'information de la population sur les risques liés à l'infection par HPV et de recommander la vaccination pour tous les garçons, MSM ou non, à tous les âges. Réf : Ramirez P.L. et al. Abstract OAC4005, IAS 2024, Munich.