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Une lacune qu'un groupe de chercheurs français de l'Inserm a comblée avec la présentation, à Glasgow, des premières données de l'étude ANRS-CO24-OncoVIHAC. Entre le 17 janvier 2018 et le 5 décembre 2023, les investigateurs en charge de cette étude ont recruté 150 participants sur 33 sites hospitaliers français. L'analyse présentée à Glasgow portait sur les données récoltées auprès de 140 d'entre eux, avec un suivi moyen de 9,2 mois.La durée moyenne depuis le diagnostic du VIH était de 25 ans, la durée moyenne du traitement antirétroviral était de 19,5 ans et le nadir CD4 était de 117 cellules.La répartition des différents types d'inhibiteurs de checkpoint administrés à ces patients était la suivante : anti-PD1 pour 79,3%, anti-PD-L1 pour 17,9%, anti-CTLA4 pour 2,1% et une combinaison anti-PD1 + anti-VEGF pour 0,7%.Les origines les plus fréquentes des cancers traités par inhibiteurs de checkpoint étaient le poumon (n=65), la tête/cou (n=15), le mélanome (n=12), le foie (n=11) et le lymphome hodgkinien (n=9).Durant le suivi, un total de 34 effets secondaires d'origine immunitaire de grade 3 ou supérieur ont été recensés chez 20 patients, ce qui représente une incidence de l'ordre de 26,9 par 100 personnes-année. La proportion de patients ayant présenté au moins un effet indésirable d'origine immunitaire de grade 3 ou supérieur était de 13,8% à 6 mois, de 15% à 12 mois et de 18,7% à 18 mois. Un décès en lien avec le traitement dû à une myocardite a été signalé (0,7%).En analyse multivariée, les patients qui présentaient un risque plus élevé de présenter un ou des effets indésirables d'origine immunitaire de grade 3 ou supérieur étaient :-Ceux dont la séropositivité était établie depuis 17 ans ou plus ;-Ceux dont le nombre de cellules CD4 était inférieur à 200 ;-Ceux porteurs d'une sérologie positive pour le cytomégalovirus (CMV) ;-Ceux ayant des antécédents de chirurgie dans le cadre de la prise en charge de leur cancer.Réf : Baldé R. et al. Présentation orale 041, HIV Glasgow 2024.