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Entre janvier 2010 et avril 2024, 3.349 personnes vivant avec le VIH et sous traitement antirétroviral ont été incluses et suivies durant une durée moyenne de 14 ans. À l'inclusion, la majorité des patients (83,4%) présentaient une charge virale indétectable. Dans le reste de la cohorte, on observe que 5,6% avaient une charge entre 50 et 200 copies, 2,7% avaient une charge entre 200 et 1.000 copies et 8,2% ne présentaient pas de suppression virale.Au cours du long suivi de 14 ans, une charge virale indétectable a été objectivée, au moins une fois, auprès de 98,4% des participants, une charge virale entre 50 et 200 copies s'est produite chez 47,1% et une charge entre 200 et 1.000 copies chez 23,7%. Enfin, une charge virale >1.000 copies a été détectée chez 25,2% des participants.Au total, 300 événements cardiaques majeurs, principalement des infarctus et des AVC ischémiques, ont été observés, ce qui correspond à une incidence de 0,00976 événements par personne-année. Notons que 17,7% des événements cardiaques observés étaient des récidives.Les deux principaux facteurs de risque (statistiquement significatifs) pour la survenue d'un événement cardiaque majeur sont l'existence d'antécédents d'événements cardiaques majeurs qui multiplient le risque d'un facteur 3,4, et une virémie >1.000 copies à l'inclusion, laquelle multiplie le risque par un facteur 2,2.D'autres facteurs de risque d'un événement cardiaque majeur ont aussi été mis en évidence au cours de cette étude, comme un âge avancé, la durée du traitement antirétroviral, HTA, le diabète, un taux bas de HDL ou élevé de triglycérides.Cette étude nous rappelle une nouvelle fois la nécessité d'une surveillance cardiovasculaire stricte et d'une prévention secondaire pour les personnes vivant avec le VIH et traitées présentant des antécédents d'événements cardiaques majeurs ou une virémie >1.000 copies, deux facteurs de risque importants pour la survenue d'un problème cardiaque.Réf : Candela C. et al. Poster P291, HIV Glasgow 2024.