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RELATIVITY est une étude de cohorte ambispective (étude dans laquelle les patients sont sélectionnés avant la date de planification de l'étude et dont le suivi sera fait dans le futur, NdlR), qui a inclus tout patient vivant avec le VIH, âgé de 18 ans ou plus et traité dans un des 37 centres hospitaliers de référence en Espagne ayant reçu une première dose du traitement antirétroviral injectable à longue durée d'action CAB/RPV, en dehors d'un contexte d'essai clinique avant le 1er janvier 2024.Au total, 1.418 patients répondant à ces critères précis ont été enrôlés. La première analyse de la cohorte RELATIVITY qui a fait l'objet d'une présentation lors du congrès HIV Glasgow 2024 portait sur 1.204 patients, soit 84,9% de la cohorte. Ces patients étaient âgés de 45 ans en moyenne, 85% étaient de sexe masculin, 71% étaient de nationalité espagnole et 5,6 % ont reçu une phase d'induction orale pour le cabotégravir.La trithérapie initiale était majoritairement basée sur un inhibiteur de l'intégrase (79,1%), soit dolutégravir (57,8%), soit bictégravir (21,3%), avec un backbone FTC/TAF (42,5%), 3TC (42,5%) ou RPV (32,6%).À l'inclusion, seul 1,7% des participants présentait une charge virale >50 copies, et le nombre de cellules CD4 était de 774 cellules avec un nadir de 336 cellules en moyenne. La durée moyenne du suivi était de 6,6 mois.Le bon maintien d'une charge virale indétectable était retrouvé chez 95,6% à 100% des participants tout au long de la période de suivi. Seuls trois patients ont présenté un échec virologique, deux à sept mois de suivi et un patient à neuf mois, avec mutations de résistance à l'inhibiteur de l'intégrase et à l'INNTI détectée dans un cas.Les autres causes d'interruption du traitement comprenaient les réactions au site d'injection pour 17 participants et des effets indésirables systémiques pour six participants.Comme on le voit, l'évaluation, en conditions de vie réelle, de l'efficacité virologique, de la tolérance et du risque de défaillance virologique lors du passage vers CAB/RPV LA injectable est en phase avec les données observées lors des essais cliniques randomisés. Un suivi sur une plus longue durée est cependant nécessaire pour optimaliser nos connaissances concernant le traitement par CAB/RPV LA injectable.Réf : Buzon Martin L. et al. Poster 056, HIV Glasgow 2024.