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Comme ATLAS, FLAIR est une étude phase 3 de non infériorité, randomisée et multicentrique, réalisée en ouvert. Pour y être inclus, les patients devaient répondre aux caractéristiques suivantes: être naïfs d'ARV avec une charge virale > 1000 copies/ml et un taux de CD4 indifférent, Ag hépatite B négatif et exclusion confirmée de résistances aux NNRTI. Sur les 809 patients initialement recrutés, 629 présentaient le profil requis pour entrer en phase d'induction, 20 semaines de trithérapie orale classique, dolutégravir + abacavir + lamivudine. Au terme de cette phase, les 566 patients ayant atteint une charge virale indétectable (< 50 copies/ml) sont entrés dans la phase de randomisation et répartis en deux groupes, 283 patients continuant la trithérapie orale classique et 283 recevant la combinaison injectable cabotégravir LA + rilpivirine LA sur base mensuelle pour une durée de 48 semaines après un test de tolérance de 1 mois où les patients ont reçu les deux molécules sous forme orale. Les résultats mettent en évidence la non infériorité du bras cabotégravir LA + rilpivirine LA par rapport à la trithérapie orale classique tant sur le critère primaire d'évaluation, absence de réponse virologique (> 50 copies/ml) observée chez 2,1% du bras injectable vs 2,5% du bras trithérapie, que sur le critère secondaire principal, charge virale indétectable (< 50 copies/ml) observée chez 93,6% du bras cabotégravir LA + rilpivirine LA vs 93,3% du bras trithérapie orale. Les échecs viraux étaient rares, six pour le bras injectables vs sept pour le bras trithérapie orale. Bonne sécurité d'emploi et tolérance puisque la vaste majorité des effets secondaires observés sont de grade 1-2, très proches dans les deux bras. Les effets secondaires de grade 3-4 ou sévères sont peu nombreux et comparables pour les deux protocoles. Les réactions au site d'injection étaient majoritairement d'intensité faible à moyenne et leur résolution rapide en moins de sept jours post injection. Enfin, 99% des patients se sont dits plus satisfaits du traitement injectable mensuel que du traitement oral classique reçu initialement. FLAIR continue à présent son chemin après ces premiers résultats encourageant. A un prochain congrès pour les données à 96 semaines !Réf: Orkin C. et all. Session O-13, Abstract 140, CROI 2019, Seattle.