Lors du congrès de l'EACS 2023, les résultats de l'étude SOLAR axés sur les participants européens ont été présentés.
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Sans surprise, les résultats sur cette population ciblée sont identiques à ceux observés sur l'ensemble de la population de l'étude, que ce soit en termes d'efficacité virologique, de sécurité d'emploi et de satisfaction patients, notamment pour ceux angoissés par la rigueur de l'adhérence thérapeutique, ainsi que pour ceux qui craignent ou subissent une stigmatisation liée à leur statut HIV.SOLAR est une étude de non-infériorité, de phase 3B, randomisée, multicentrique et réalisée en ouvert. Il s'agit de la première étude comparant le switch vers un traitement injectable associant cabotégravir et rilpivirine administré tous les deux mois, vs la poursuite d'une trithérapie classique associant bictégravir/emtricitabine/TAF en termes d'efficacité virologique, de sécurité d'emploi et de satisfaction des patients. La présentation de Varsovie s'est focalisée sur les résultats obtenus auprès de la population recrutée en Europe (dont sept en Belgique), soit 203 patients sous cabotégravir et rilpivirine LA, et 100 patients sous trithérapie classique centrée sur bictégravir.Cabotégravir + rilpivirine LA a démontré son efficacité virologique à maintenir une charge virologique indétectable dans le groupe des patients européens. Ainsi, 94 % des patients sous traitement injectable ont maintenu une charge virale indétectable sous cabotégravir + rilpivirine vs 92 % dans le groupe qui a poursuivi une thérapie classique ancrée sur le bictégravir. Seuls deux patients (1 %) sous injectables ont présenté un échec virologique confirmé. La tolérance était bonne, comparable à celle observée sur l'ensemble de la population de l'étude. Il s'agissait principalement de douleur transitoire au site d'injection.Évaluée via le score HIVTSQs, la satisfaction des patients sous traitement injectable a augmenté puisque leur score HIVTSQs a progressé de 3,64 points à 12 mois. Dans le même temps, on observe une moindre satisfaction de la part des patients sous trithérapie ancrée sur bictégravir, le score diminuant ici de 2,19 point.Une proportion plus importante de patients qui, lors de l'inclusion, avouaient craindre une stigmatisation ou un rappel constant de leur maladie en cas de prise orale quotidienne présentent une bonne amélioration de ces facteurs suite au passage vers l'injectable. Il en va de même pour les patients qui se disaient angoissés par la rigueur de l'adhérence thérapeutique. Ces dernières données montrent que le traitement injectable à longue durée d'action serait un précieux allié pour parvenir au quatrième "90" (qualité de vie) des objectifs de traitement du VIH émises par l'OMS.Réf: de Los Santos Gil I. et al. eP.A.105, EACS 2023, Varsovie.