Les télomères sont des structures spécialisées qui protègent l'extrémité des chromosomes. Mais, avec l'âge et, surtout, sous l'influence des innombrables facteurs néfastes de notre environnement ou que nous nous imposons par notre mode de vie, leur longueur à tendance à se raccourcir. A la longue, ce capuchon de protection va donc se réduire, s'abîmer et le chromosome avec lui et la cellule va vieillir et mourir. L'altération de la longueur des télomères est associé à des troubles comme les cancers, les maladies cardiovasculaires, les AVC ou encore le diabète.

Le VIH non traité constitue aussi un accélérateur du raccourcissement des télomères et donc du vieillissement précoce. La question qui se pose alors est de savoir si le traitement antirétroviral protège les télomères. L'autre question concerne l'impact différentiel des classes d'antirétroviraux sur la longueur des télomères. On sait déjà que le ténofovir inhibe in vitro l'activité de la télomèrase et est associé à une réduction de la longueur des télomères selon des données issues d'études cliniques. Lors de l'édition 2023 de la CROI, de nouvelles données concernant l'impact des antirétroviraux sur la longueur des télomères ont été présentées sur base des données récoltées au cours de l'étude SALSA. Pour rappel, il s'agit d'une étude de switch comparant l'efficacité virologique d'un switch vers une thérapie duale DTG/3TC chez des patients expérimentés à charge virale indétectable par rapport au maintien d'une trithérapie classique.

DTG/3TC: pas d'impact significatif sur la longueur des télomères

Sans entrer dans les détails complexes du "making of" de cette étude, concentrons-nous sur les résultats finaux qui concernent l'évolution de la longueur des télomères entre l'inclusion et la semaine 48 de suivi. Trois constatations sont particulièrement intéressants en pratique journalière:

  • Comme on pouvait s'y attendre, l'âge et le sexe constituent les deux principaux facteurs qui influencent la longueur des télomères.
  • Le maintien du ténofovir (TAF ou TDF) dans le groupe trithérapie classique n'a pas d'impact sur la longueur des télomères.
  • Pas d'impact non plus du switch vers une thérapie duale DTG/3TC sur la longueur des télomères.

Les investigateurs concluent en soulignant que le constat d'une absence d'impact du switch vers une thérapie duale sur la longueur des télomères associée à l'efficacité non inférieure de la thérapie duale et à son impact minimal sur les marqueurs inflammatoires pose la question de l'intérêt du second INTI chez les personnes en succès virologique.

Réf: Underwood M. et al. poster électronique 694, CROI 2023.

Les télomères sont des structures spécialisées qui protègent l'extrémité des chromosomes. Mais, avec l'âge et, surtout, sous l'influence des innombrables facteurs néfastes de notre environnement ou que nous nous imposons par notre mode de vie, leur longueur à tendance à se raccourcir. A la longue, ce capuchon de protection va donc se réduire, s'abîmer et le chromosome avec lui et la cellule va vieillir et mourir. L'altération de la longueur des télomères est associé à des troubles comme les cancers, les maladies cardiovasculaires, les AVC ou encore le diabète. Le VIH non traité constitue aussi un accélérateur du raccourcissement des télomères et donc du vieillissement précoce. La question qui se pose alors est de savoir si le traitement antirétroviral protège les télomères. L'autre question concerne l'impact différentiel des classes d'antirétroviraux sur la longueur des télomères. On sait déjà que le ténofovir inhibe in vitro l'activité de la télomèrase et est associé à une réduction de la longueur des télomères selon des données issues d'études cliniques. Lors de l'édition 2023 de la CROI, de nouvelles données concernant l'impact des antirétroviraux sur la longueur des télomères ont été présentées sur base des données récoltées au cours de l'étude SALSA. Pour rappel, il s'agit d'une étude de switch comparant l'efficacité virologique d'un switch vers une thérapie duale DTG/3TC chez des patients expérimentés à charge virale indétectable par rapport au maintien d'une trithérapie classique. DTG/3TC: pas d'impact significatif sur la longueur des télomères Sans entrer dans les détails complexes du "making of" de cette étude, concentrons-nous sur les résultats finaux qui concernent l'évolution de la longueur des télomères entre l'inclusion et la semaine 48 de suivi. Trois constatations sont particulièrement intéressants en pratique journalière:Les investigateurs concluent en soulignant que le constat d'une absence d'impact du switch vers une thérapie duale sur la longueur des télomères associée à l'efficacité non inférieure de la thérapie duale et à son impact minimal sur les marqueurs inflammatoires pose la question de l'intérêt du second INTI chez les personnes en succès virologique.Réf: Underwood M. et al. poster électronique 694, CROI 2023.