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Durant 64 semaines à dater de l'initiation d'une trithérapie associant dolutégravir + abacavir + lamivudine, les investigateurs ont suivi 12 hommes pratiquant le sexe avec d'autres hommes infectés par le VIH et réalisé, à la semaine 20 et 64, des dosages d'ARN viral sur le plasma, sur des prélèvements de sperme et sur des écouvillons au niveau rectal. A l'initiation, l'ARN viral est évidemment détectable sur tous les échantillons prélevés. A 20 semaines, si le contrôle virologique est atteint sur les échantillons de plasma chez tous les patients, l'ARN viral reste bien présent au niveau rectal (6/12 prélèvements positifs) et dans le sperme (5/12 prélèvements positifs). A la semaine 64, l'ARN viral n'était plus détectable que sur un seul échantillon de sperme et un seul écouvillon rectal. La décroissance de l'ARN viral semble donc plus lente au niveau rectal et génital par rapport au plasma. Elle est réduite de 50% à 20 semaine quand la charge virale évaluée sur plasma est déjà indétectable et persiste chez certains patients 1 an après le début du traitement tant dans le sperme qu'au niveau rectal. Prudence requise donc durant cette première année de traitement avant d'abandonner les relations non protégées. Le couvre-chef reste encore de rigueur pour prévenir tout risque de contamination.Réf: Fernandez M. et al. Abstract 524, CROI 2019, Seattle.