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Plusieurs essais cliniques randomisés réalisés en Afrique subsaharienne et des études de cohorte en Amérique du Nord et en Europe ont montré qu'un gain de poids intervient après l'initiation du traitement antirétroviral, en particulier chez les femmes de race noire ainsi que chez les personnes traitées par des combinaisons d'antirétroviraux associant à la fois le dolutégravir et le TAF.Actuellement, les conséquences potentielles de ce gain de poids sont tout sauf claires. Pour, précisément, tenter d'y voir plus clair, deux groupes d'investigateurs distincts ont calculé l'impact du gain de poids pendant le traitement antirétroviral sur le risque d'événements cardiovasculaires ou de diabète de type 2 en utilisant, pour les uns, les données de l'essai ADVANCE (1) et pour les autres, celles de la cohorte d'observation D:A:D (2).Dans les deux cohortes, les investigateurs n'ont constaté aucun changement significatif concernant risque de maladies cardiovasculaires. Par contre, il n'en va pas de même concernant le risque de diabète de type 2 lequel semble augmenter en cas d'association avec un gain pondéral . Dans l'essai ADVANCE (1), le risque de diabète est ainsi passé de 0,30 % à 0,90 % pour les personnes sous dolutégravir, TAF et emtricitabine, de 0,30 % à 0,70 % pour les personnes sous éfavirenz, TDF et emtricitabine, et de 0,40 % à 0,50 % pour les personnes sous dolutégravir, TDF et emtricitabine. Dans la cohorte D:A:D (2), le risque de diabète de type 2 a constamment augmenté, multiplication par 1,5 à 2 du risque, dans toutes les catégories de poids initial lorsque l'IMC augmente d'au moins 2 kg/m2 (par rapport à un maintien de poids stable). Une nouvelle pièce intéressante dans ce dossier qui est encore loin de se refermer.Réf: 1) Hill A. et al. Abstract 81, CROI 2020. 2) Petoumenos K. et al. Abstract 83, CROI 2020.