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Il y a maintenant près de deux ans, l'étude Opposites Attract n'a révélé aucun cas de transmission entre 343 couples homosexuels de statut VIH différent lorsque le partenaire séropositif était traité et présentait une charge virale indétectable, que le partenaire négatif ne prenait pas de PrEP et qu'ils n'utilisaient pas de préservatif lors des relations sexuelles. Ces données jointes à celles obtenues lors de l'essai PARTNER ont fourni la preuve que les personnes vivant avec le VIH qui avaient une charge indétectable n'étaient pas contagieuses ou, pour reprendre un slogan à présent célèbre, U = U, Undetectable = Untransmittable. Alors que la première analyse publiée visait à déterminer s'il existait un risque de transmission par le partenaire séropositif s'il avait une charge virale indétectable et excluait tous les actes couverts par un préservatif ou une PrEP, la présente analyse s'intéresse aux différentes stratégies de prophylaxie du partenaire négatif mises en oeuvre lors de l'étude (lors de l'entrée dans l'étude tous les participants n'étaient pas sous ARV surtout en Thaïlande). Elle révèle que les couples participants ne se sont pas uniquement fiés au fait que le partenaire infecté présentait une charge virale indétectable sous traitement pour éviter tout risque de contamination du partenaire négatif. En fait, une forte proportion de couples ont continué à recourir au préservatif pour tous ou partie de leurs rapports et qu'un bon tiers des partenaires négatifs ont pris une PrEP quotidienne. Autre technique utilisée, le partenaire séronégatif prend le rôle actif et le partenaire positif le rôle passif ce qui réduit aussi le risque de contamination. Réf: Baviston B et al. Journal of the IAS 2019, disponible en ligne sur le site en accès gratuit.