Selon les résultats d'une étude monocentrique menée en Californie et publiée dans la revue AIDS, seule la moitié d'un groupe de personnes vivant avec le VIH qui avaient exprimé leur intérêt à passer de leur trithérapie orale quotidienne vers un traitement injectable à longue durée d'action associant cabotegravir et rilpivirine ont finalement sauté le pas.
Cette étude a porté sur 383 personnes fréquentant un seul centre de référence pour le VIH situé Californie en 2021-2022 qui avaient déclaré souhaiter passer de leur traitement antirétroviral oral actuel à un traitement antirétroviral à action prolongée associant cabotégravir/rilpivirine injectable. Après consentement à participer à l'étude, ces patients ont été référés à une équipe d'investigateurs pour évaluation et bilan clinique, évaluation de la couverture d'assurance et initiation du traitement injectable. Après ce parcours, seuls 53 % des participants ont effectivement entamé un traitement antiretroviral injectable à longue durée d'action. La résistance préexistante aux INNTI était la raison la plus fréquente de ne pas initier ce traitement (28 % des participants).
Ce constat rappelle toute l'importance de procéder à des tests d'évaluation des résistances avant toute permutation de traitement. Seconde raison principale, la difficulté à se rendre, régulièrement, en heure et en temps, à la clinique ou à être contacté (20 %). Enfin, 19% des participants ont tout simplement changé d'avis en cours d'évaluation. Parmi les autres raisons d'abandon, on note, une charge virale détectable (8 %), l'absence de résultats complets des tests de résistance (8 %), la présence d'une résistance aux inhibiteurs de l'intégrase (4 %), des problèmes de couverture d'assurance (4 %), des inquiétudes concernant les dépenses personnelles (3 % ) ou une co-infection active par l'hépatite B (2 %). Enfin, notons aussi quelques réticences anecdotiques mais qu'il faut prendre en considération afin d'y répondre: la fréquence et le respect rigoureux des rendez-vous à la clinique, des préoccupations concernant la douleur au niveau du site d'injection et l'expérience encore limitée en conditions réelles de cette forme de traitement.
Ces déclarations montrent la nécessité d'être didactique et de répondre aux préoccupations des patients de façon personnalisée. Les limites de l'étude sont évidemment sa nature rétrospective, le fait d'être monocentrique ainsi que la subjectivité des raisons pour ne pas initier le traitement. Cependant, les raisons invoquées doivent être prises en compte pour développer des stratégies à même d'aider les équipes soignantes à augmenter la confiance des personnes vivant avec le VIH et ainsi aider à l'adoption d'un traitement à longue durée d'action.
Réf: Hill L. et al. AIDS, mise en ligne sur le site 29/11/2022.
Cette étude a porté sur 383 personnes fréquentant un seul centre de référence pour le VIH situé Californie en 2021-2022 qui avaient déclaré souhaiter passer de leur traitement antirétroviral oral actuel à un traitement antirétroviral à action prolongée associant cabotégravir/rilpivirine injectable. Après consentement à participer à l'étude, ces patients ont été référés à une équipe d'investigateurs pour évaluation et bilan clinique, évaluation de la couverture d'assurance et initiation du traitement injectable. Après ce parcours, seuls 53 % des participants ont effectivement entamé un traitement antiretroviral injectable à longue durée d'action. La résistance préexistante aux INNTI était la raison la plus fréquente de ne pas initier ce traitement (28 % des participants). Ce constat rappelle toute l'importance de procéder à des tests d'évaluation des résistances avant toute permutation de traitement. Seconde raison principale, la difficulté à se rendre, régulièrement, en heure et en temps, à la clinique ou à être contacté (20 %). Enfin, 19% des participants ont tout simplement changé d'avis en cours d'évaluation. Parmi les autres raisons d'abandon, on note, une charge virale détectable (8 %), l'absence de résultats complets des tests de résistance (8 %), la présence d'une résistance aux inhibiteurs de l'intégrase (4 %), des problèmes de couverture d'assurance (4 %), des inquiétudes concernant les dépenses personnelles (3 % ) ou une co-infection active par l'hépatite B (2 %). Enfin, notons aussi quelques réticences anecdotiques mais qu'il faut prendre en considération afin d'y répondre: la fréquence et le respect rigoureux des rendez-vous à la clinique, des préoccupations concernant la douleur au niveau du site d'injection et l'expérience encore limitée en conditions réelles de cette forme de traitement. Ces déclarations montrent la nécessité d'être didactique et de répondre aux préoccupations des patients de façon personnalisée. Les limites de l'étude sont évidemment sa nature rétrospective, le fait d'être monocentrique ainsi que la subjectivité des raisons pour ne pas initier le traitement. Cependant, les raisons invoquées doivent être prises en compte pour développer des stratégies à même d'aider les équipes soignantes à augmenter la confiance des personnes vivant avec le VIH et ainsi aider à l'adoption d'un traitement à longue durée d'action.Réf: Hill L. et al. AIDS, mise en ligne sur le site 29/11/2022.