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Une étude randomisée, menée principalement en Zambie et au Malawi, confirme que les patients présentant une infection à VIH virologiquement stable et non compliquée sont moins susceptibles de manquer de médicaments et/ou de ne pas adhérer correctement à leur traitement s'ils ne se rendent au centre de référence que tous les six mois et non tous les 3 mois ou moins comme préconisé par les recommandations locales. Ainsi, l'étude révèle que, dans l'ensemble, 17,7% des participants ont connu une période de plus de 60 jours sans traitement ARV. Ce taux global chute à 13,6% au sein du groupe qui visitait le centre de référence tous les trois mois et à seulement 8%, moins de la moitié du taux global de l'étude, pour les patients qui vont au centre de référence 2 fois par ans. Pour les investigateurs, les inconvénients de diverse nature ainsi que les coûts occasionnés par de fréquentes visites de contrôle constituent deux des principales raisons d'hiatus fréquents dans le bon suivi thérapeutique et l'approvisionnement en médicaments. Autrement dit, au moins on se voit, au mieux on se porte. Une constatation africaine qui nous rappelle que le succès du traitement antirétroviral à vie dépend de nombreux facteurs et qu'un traitement adapté et personnalisé au profile du patient constitue le meilleur garant pour un bon suivi lorsque le traitement doit être pris à vie.Réf: Hoffman RM et al. Lancet Global Health 9: E628-E638, mai 2021 en libre accès.