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Puisant dans la vaste population de personnes vivant avec le VIH recrutée, depuis 2012, dans le cadre du projet INTEGRATE, l'équipe d'investigateurs italiens a sélectionné 11.600 patients soumis à un traitement antirétroviral centré sur un inhibiteur de l'intégrase. Ces derniers ont été répartis en cinq groupes et sous-groupes distincts.Le groupe 1 regroupe tous les patients naïfs ayant initié un ART basé sur un inhibiteur de l'intégrase comme premier ART.Le groupe 2 réunit des patients expérimentés mais naïfs d'un ART centré sur un inhibiteur de l'intégrase. Ce groupe est scindé en deux sous-groupes selon que les patients étaient non virémiques ou virémiques lors du switch.Le groupe 3 regroupe des patients expérimentés et qui avaient déjà été traités auparavant par inhibiteur de l'intégrase. Ici aussi, il y a un sous-groupe pour les patients virémiques et un pour les patients non virémiques lors de l'introduction du nouvel inhibiteur de l'intégrase.La principale conclusion de cette étude est que la résistances aux inhibiteurs de l'intégrase est quasi inexistante (< 1%) dès l'instant où le patient n'a encore jamais été exposé à un inhibiteur de l'intégrase mais, par contre, elle est détectable, dans des proportions certes modestes, chez les patients ayant déjà reçu un inhibiteur de l'intégrase , un constat qui souligne l'importance de procéder à un test de résistance aux inhibiteurs de l'intégrase en cas d'échec virologique avant de prescrire une autre molécule de la même classe. Cette étude a aussi été l'occasion de mettre à jour deux facteurs indépendants d'échec virologique aux inhibiteurs de l'intégrase: un ou des antécédents d'échec virologique ainsi que la durée de la suppression virologique avant switch, au plus longue était la suppression, au mieux.Réf: Rossetti B. et al. PS5/5, EACS 2019, Basle