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Depuis la dernière actualisation des résultats de l'étude Tsempo présentée au cours du congrès 2019 de l'IAS, 39.200 accouchements ont été enregistrés portant le total des données disponibles à quelques 159.000 mises au monde.Lors des 39.200 nouveaux accouchements, on a en observé 28 cas d'anomalies de fermeture du tube neural dont 2 cas chez des enfants dont la mère était déjà sous traitement par dolutégravir lors de la conception et un cas chez un enfant dont la mère avait initié un traitement par dolutégravir au cours de sa grossesse. Suite à ces nouvelles données, la prévalence des anomalies du tube neural en cas de traitement par dolutégravir lors de la conception décroît de 0,3% (IAS 2019) à 0,19% (7 cas sur 3591 accouchements). La prévalence de cette anomalie du tube neural reste constante dans tous les autres groupes étudiés et s'établit comme suit:A) 0,11% pour le groupe des femmes traitées par un autre antirétroviral à la conception ;B) 0,07% pour le groupe des femmes traitées par éfavirenz à la conception ; C) 0,04% pour le groupe des femmes ayant initiées un traitement par dolutégravir durant la grossesse ;D) 0,07% pour le groupe des femmes non infectées par le VIH. La différence, en terme de prévalence des anomalies de fermeture du tube neural, entre les femmes traitées par dolutégravir lors de la conception et tous les autres groupes d'exposition est, lui aussi en baisse et passe de 0,20% à 0,09% ce qui, pour le Dr Zash, suggère la survenue de 1 cas d'anomalie de fermeture du tube neural en excès pour 1000 naissances d'enfants dont la mère était sous dolutégravir lors de la conception.Avec le temps qui passe et l'accumulation de données, le moment semble venu d'enterrer nos craintes concernant le risque de survenue d'anomalies de fermeture du tube neural pour les enfants nés de mère traitée par le dolutégravir vu les énormes bénéfices virologiques apportés par cette molécule pour le bien-être de la mère et de l'enfant.Réf: Zash R. et al. abstract OAXLB0102, IAS 2020.